Les travailleurs de l'Entreprise nationale d'Industrie et d'électroménager (Eniem) de Oued Aïssi (à une dizaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de Tizi-Ouzou) ne décolèrent pas. Hier, des centaines de travailleurs du Complexe d'appareils ménagers et ceux de la direction commerciale ont décidé de poursuivre leur grève illimitée pour la deuxième semaine consécutive et de maintenir leur mot d'ordre de durcir le ton jusqu'à la satisfaction de leurs doléances les plus légitimes. Ils réclament l'augmentation de leurs salaires qu'ils estiment actuellement minables pour qu'ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles. Pas moins de 500 travailleurs ont débrayé et qui ont décidé de répondre à l'appel de grève illimitée initiée par les travailleurs du Complexe d'appareils ménagers de oued Aïssi. Un débrayage qui a des répercussions sur le chiffre d'affaires de l'usine, puisque le mouvement de protestation a débuté depuis le 12 du mois en cours et se poursuit jusqu'à hier. Une situation qui semble dégénérer, puisque les responsables de l'Eniem campent sur leur position et continuent à faire la sourde-oreille à l'encontre des protestataires qui sont bien déterminés à hausser le ton et durcir leur grève jusqu'à la satisfaction de leur plate-forme de revendications. A souligner que dans la journée d'hier, les travailleurs exerçant à la direction commerciale de cette unité ont rejoint le mouvement de grève en solidarité avec leurs camarades du Complexe d'appareils ménagers. «Nous avons tenu un conseil d'administration qui s'est déroulé jeudi dernier et qui a été présidé par le PDG, mais malheureusement, aucune décision n'a été prise en notre faveur», nous confie un travailleur qui a préféré s'exprimer sous le sceau de l'anonymat. Avant d'ajouter : «Le PDG essaie de se justifier en disant que la situation actuelle de l'entreprise ne permet pas de faire valoir notre revendication et procéder à l'augmentation de nos salaires. Nous n'allons jamais faire marche-arrière dans notre action quelles que soient les conditions et les mesures prises à notre encontre», assène-t-il. Pis encore, les travailleurs nous ont révélé qu'ils risquent d'être remis en congé sans solde dans les prochains jours. Devant une telle situation, les travailleurs de l'Eniem appellent le ministère de l'Industrie et des Mines à trouver une solution à ce problème qui persiste depuis deux semaines.