Les différentes catégories de la population ne lésinent pas sur les moyens, pour apporter leur soutien au «Hirak» déclenché depuis le 22 février dernier. Après la colère des blouses blanches, des avocats et des travailleurs de la Sonelgaz, cette-fois-ci, ce sont les travailleurs de différents secteurs et corporations affiliées à l'UGTA qui ont marché hier, dans les rues de la capitale de Djurdjura, pour demander une nouvelle fois le départ immédiat du patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qu'ils ont traité de tous les maux. Des centaines de travailleurs sont descendus dans la rue, pour exprimer leur refus catégorique quant au maintien des anciennes figures du système en place, dont le patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, qu'ils ont qualifié de «traitre et de mafieux», qui a servi tout au long de son règne les intérêts du pouvoir en place, au détriment des droits des travailleurs, et l'accusent d'avoir trahi les travailleurs. C'est pourquoi ils exigent la libération de la Centrale syndicale. «Nous demandons à ce mafieux de démissionner, et de céder sa place aux personnes qui défendent réellement les droits des travailleurs, et non pas aux dictateurs comme il l'a été», dira un protestataire. « Système dégage », « Sidi Saïd dégage », « pour une Algérie meilleure et prospère », ou encore: «On veut un avenir radieux pour notre pays», étaient entre autres slogans inscrits sur les pancartes des protestataires, qu'ils ont brandies tout au long de la marche qui s'est ébranlée du portail principal de Hasnaoua, en empruntant le boulevard Lalami Ahmed, pour rejoindre le boulevard Abane Ramdane et arriver vers la placette de l'Olivier. «Halte à la Hogra du travailleur», est l'ultime appel qui a été lancé par les protestataires, qui ont dénoncé haut et fort la gestion chaotique du patron de la centrale syndicale, et l'abus d'autorité qu'il exerçait à l'encontre de la masse ouvrière. «Nous exigeons un patron qui défend nos droits, et non pas celui qui les piétine», affirme un autre protestataire. Les marcheurs ont également affiché leur détermination de ne reculer devant rien jusqu'à l'aboutissement des aspirations du peuple. «Nous voulons que la jeunesse prenne le flambeau à la tête de l'UGTA», ont-ils insisté. Par ailleurs, ils rejettent catégoriquement la tenue de l'élection présidentielle du 04 juillet, qu'ils qualifient de manœuvre pour pérenniser le système en place. «Yerrahlou, ye3ni yerrahlou» (On a dit qu'ils partent, cela veut dire ils partiront). A souligner que les protestataires se sont dispersés aux environs de 12h30 minutes dans le calme, et aucun incident n'est à déplorer.