Hier, dans nombre de régions du pays, plusieurs centaines de travailleurs ont organisé des rassemblements pour se réapproprier la centrale syndicale. Ils étaient nombreux à répondre présent à l'appel lancé par les syndicalistes, qui ont enclenché l'opération de redressement. La mobilisation des travailleurs contre le système et Sidi Saïd, patron actuel de l'UGTA, se poursuit. Malgré la chaleur, le jeûne et la répression, les syndicalistes affiliés à la centrale syndicale se sont mobilisés, pour scander le départ de son secrétaire général depuis 1998, mais aussi de tout son clan. Accusés d'abus de pouvoir et de corruption, Abdelmadjid Sidi Saïd et ses proches sont pointés du doigt par les travailleurs, qui ne cessent d'organiser des actions contre eux. Hier, dans nombre de régions du pays, plusieurs centaines de travailleurs ont organisé des rassemblements pour se réapproprier la centrale syndicale. Ils étaient nombreux à répondre présent à l'appel lancé par les syndicalistes, qui ont enclenché l'opération de redressement. Depuis quelques semaines, les opposants à Sidi Saïd ont appelé à la tenue d'un rassemblement, dans le cadre du mouvement de réappropriation de la Centrale syndicale par les travailleurs, à travers plusieurs wilayas, dont Alger, Blida, Médéa, Tizi-Ouzou, Bouira, Tipasa, Tlemcen… Les délégués syndicaux frondeurs ont affiché leur adhésion à la mise en place du comité national de réappropriation de l'UGTA par les travailleurs. «La réappropriation de la centrale est notre objectif», affirment les représentants des manifestants, soulignant que «la centrale appartient aux travailleurs, elle leur revient de droit». Pour les manifestants, ces sit-in ont pour objectif d'exprimer le rejet de tous les travailleurs, vis-à-vis de la ligne antipopulaire et anti-travailleurs de l'actuel secrétariat national de l'UGTA. Ils veulent également afficher leur adhésion à la mise en place du comité national de réappropriation de l'UGTA par les travailleurs. «Seule cette instance est habilitée à parler au nom des adhérents à l'UGTA, et de préparer le congrès extraordinaire de l'organisation avant la fin de l'année», ont-ils estimé. Depuis trois mois, les travailleurs ont organisé plusieurs actions, à travers plusieurs wilayas du pays. Ces mobilisations sans précédent dans l'histoire de l'UGTA, ont disqualifié le secrétariat national, à sa tête le SG. Pour ces syndicalistes, Sidi Saïd ne peut plus continuer à parler au nom des travailleurs et de l'UGTA, à cause de ses agissements anti-travailleurs. A cet effet, une pétition nationale portant le titre: «Un million de signatures pour exiger la restitution de l'UGTA aux travailleurs», a été lancée par des travailleurs via Internet. Jusqu'à ce jour, cette pétition continue de susciter l'adhésion d'un nombre de plus en plus important de syndicalistes et d'employés. En outre, les travailleurs, avec une détermination inébranlable, ont décidé de ne plus se laisser faire devant les agissements du patron de l'UGTA. Ils avaient traité leur représentant de traitre et de voleur. Les postures contradictoires du chef de l'UGTA ont créé de gros malaises dans les rangs des syndicalistes, qui ne reconnaissent plus les directives de leur leader. Ces travailleurs syndicalistes sont déterminés à faire valoir leurs revendications, et ce malgré les obstacles qui entravent leur chemin. Rappelons-le, toutes les actions entreprises à ce jour par les travailleurs, dont les deux grands rassemblements devant la maison du peuple, le 17 avril et le 1er mai 2019, ont connu un grand succès. Et le mouvement des travailleurs, qui puise sa force du mouvement populaire, n'est pas près de flancher devant les magouilles de Abdelmadjid Sidi Saïd.