A 10h00, ils étaient déjà nombreux à arriver à la faculté centrale (point de rassemblement). Banderoles et affiches dénonçant les agissements du pouvoir à la main, ces jeunes étaient vêtus du drapeau national. Désormais, la mobilisation des étudiants est devenue un rite qui doit se produire chaque mardi. Des milliers d'étudiants battent le pavé dans plusieurs régions du pays, pour scander leur refus à toutes les décisions prises par le pouvoir. Hier encore, ils étaient nombreux à répondre à l'appel de la mobilisation. Avec leur détermination inébranlable à faire valoir les revendications de tout le peuple, les manifestants ont assuré qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à la fin. A la capitale, plusieurs centaines d'étudiants venus de divers campus ont surpassé le jeûne et la chaleur pour marcher dans la rue. A travers des slogans hostiles brandis, ils exigent le départ du système qui règne à la tête du pays depuis des décennies. Ils refusent catégoriquement, aussi, toutes les décisions prises par le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, dont l'organisation d'une élection présidentielle le 04 juillet prochain. A 10h00, ils étaient déjà nombreux à arriver à la faculté centrale (point de rassemblement). Banderoles et affiches dénonçant les agissements du pouvoir à la main, ces jeunes étaient vêtus du drapeau national. Ils essayaient par tous les moyens de préserver la nature pacifique de cette marche. Après s'être regroupé et s'être bien organisé, ils ont commencé à marcher vers la Grande Poste (place principale du Hirak). Main dans la main et d'une seule voix, ils scandaient : «Talaba wa3ïyoun, li nidham rafidhoun ! (*Les étudiants sont conscients et refusent ce système)» ; «pouvoir assassin !» ; «Dawla madania, machi askaria, (*Etat civil et non militaire)». Face à ces jeunes, un renfort de police sans précédent s'était dressé pour leur barrer la route. Aucune chance pour ces jeunes d'atteindre leur destination. Toutes leurs tentatives pour franchir le mur de policiers ont fini par échouer. En effet, plusieurs centaines de policiers ont été déployés dès les premières heures de la journée avec l'ordre de ne pas laisser ces jeunes de battre le pavé. L'important renfort de police, qui à bloqué l'accès à la grande Poste, à réussi de détourner la trajectoire des manifestants vers la Place des Martyres. Une longue journée remplie d'entraves, qui a pris fin vers 15h00. Lors de cette marche, ces étudiants se sont dits prêts à poursuivre leur mouvement de protestation, afin de faire valoir les demandes de tout le peuple. La mobilisation estudiantine à travers plusieurs régions du pays est plus forte que jamais. En effet, à l'instar de la capitale, les autres villes du pays ont-elles aussi connu une forte concentration d'étudiants. Pour : «un Etat de droit», ces jeunes sont sortis pacifiquement dans la rue. A Constantine, Annaba, Skikda, Alger, Tizi-Ouzou….. des milliers d'étudiants, déterminés à faire valoir les revendications de tous le peuple, ont scandé contre l'organisation d'une élection présidentielle par la «bande», mais aussi pour le départ du système politique actuel. Les universitaires ont réitéré les slogans du mouvement populaire, à l'instar : «Djazair Horra Démocratiya, (*pour une Algérie libre et démocratique)» ; «Système dégage !», «On a dit iyrouhou gaâ, Iyrouhou gaâ, (ils partiront tous!)», «Silmiya, Silmiya, (pacifique)». Dans certaines régions, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire du défunt militant des droits humain et détenu d'opinion Kameldine Fekhar, décédé hier, dans une cellule carcérale à l'hôpital de Blida.