Les manifestants, qui campent depuis le 06 avril devant le siège de l'armée, réclament désormais le pouvoir aux civils. L'opposition et l'armée au Soudan sont toujours en confrontation. Le dialogue n'arrive pas à être conclu. Nombre de personnes sont descendues vendredi, dans les rues de Khartoum, au Soudan, afin de soutenir le pouvoir militaire et pour le maintien de la charia, en réponse au mouvement de contestation qui réclame que le pouvoir soit accordé aux civils. Un Conseil militaire a pris les rênes du Soudan après la destitution par l'armée du président Omar el-Béchir le 11 avril, à la faveur d'un soulèvement populaire inédit. Mais les manifestants, qui campent depuis le 06 avril devant le siège de l'armée, réclament désormais le pouvoir aux civils. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi, les militaires à la tête du Soudan et les manifestants, à revenir à la table des négociations pour trouver rapidement un accord sur le pouvoir à un gouvernement. Les leaders du mouvement de contestation ont entamé des négociations avec le Conseil militaire, mais elles achoppent sur la composition du futur Conseil souverain, censé assurer la transition post-Béchir, d'après France 24. Alliés d'Omar el-Béchir, les islamistes sont restés discrets depuis le début du soulèvement, en décembre, mais soutiennent de plus en plus explicitement l'armée au pouvoir. «Liberté, paix, justice, la charia est le choix du peuple», ont lancé les protestataires, prenant le contre-pied d'un autre slogan de la révolte : «Liberté, paix, justice, le pouvoir civil est le choix du peuple», d'après France 24. Jeudi, la chaîne de télévision Al-Jazeera a annoncé avoir été informée de la décision du Conseil militaire de «fermer» son bureau à Khartoum, d'après France 24. L'armée du Soudan est soutenue par l'Arabie saoudite et les Emirats. L'armée du Soudan participe à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils au Yémen. Les crimes de guerre commis par l'Arabie saoudite ont été dénoncés par la communauté mondiale, mais l'armée du Soudan continue à participer aux crimes. Il y a quelques jours, un responsable militaire du Soudan a été en Arabie saoudite. Trois milliards de dollars ont été accordés par l'Arabie saoudite et les Emirats au Soudan, pour soutenir l'armée contre les contestations populaires. L'armée du Soudan a accepté de participer aux crimes de guerre, commis par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils au Yémen, pour trois milliards de dollars. L'Arabie saoudite est soutenue dans ces crimes par Washington.