Le parquet de Sidi M'hamed a enfin tranché dans l'affaire de Kamel Bouakkaz, Houari Boukhors, Amir Boukhors (Amir Dz) et Fodil Dob. Inculpés dans une affaire de menaces, chantage, atteinte à la vie privée, diffamation et complicité dans la collecte et la diffusion d'informations protégées, les présumés ont comparu hier, devant le parquet de Sidi M'Hamed, à Alger. Dans une salle archicomble, le juge a rendu son verdict final. «05 ans de prison ferme pour Amir Boukhors (Amir Dz), 1 an de prison avec sursis pour Kamel Bouakkaz et Houari Boukhors, frère de Amir DZ, et Fodil Dob acquitté», a-t-il lancé. Lors de l'audience de la semaine dernière, le procureur avait requis une peine d'un an de prison ferme pour les présumés. Le 22 octobre 2018, Houari Boukhors, Kamel Bouakaz et Fodil Dob ont été arrêtés et mis en détention provisoire. Ils ont été poursuivis pour de supposés liens avec le cyber-militant Amir Dz, connu pour la diffusion de documents et de photos compromettantes de responsables et de leurs enfants, notamment sur le réseau social Facebook. En cette période, plusieurs rassemblements ont été tenus par les artistes, familles et proches des détenus, pour exiger leur libération immédiate. Pour cause : «les faits qui leurs sont reprochés sont banals, et de surcroît non confirmés». Ils avaient qualifié ces arrestations de honte. Le 25 novembre dernier, les accusés ont été remis en liberté provisoire. Quelques jours après sa libération, Kamel Bouakkaz a raconté l'histoire de son arrestation aux médias. Dans un entretien, il a indiqué que les gendarmes l'ont accusé d'avoir touché de l'argent de la part de certaines personnes, d'avoir donné 700.000 DA au père d'Amir DZ, et d'avoir rencontré son frère, Houari Boukhors. Des accusations que le comédien a nié en bloc. L'acteur a expliqué aussi que «les gendarmes lui ont ordonné de remettre son téléphone pour qu'il soit examiné, chose qu'il a accepté en leur indiquant qu'ils vont trouver un message où il a insulté quelqu'un». «Je ne nierai jamais ça !», a ajouté M. Bouakkaz. La suite est étonnante. Les gendarmes, selon le comédien, ont contacté la personne en question, et lui ont demandé de déposer plainte contre lui. Par ailleurs, à travers les vidéos qu'il publie sur les réseaux sociaux, Amir Boukhors (Amir Dz) revient sur de nombreux scandales liés à d'importantes personnalités politiques algériennes.