L'armée iranienne a averti les Etats-Unis que la moindre attaque contre son territoire aurait, selon elle, des conséquences dévastatrices pour les intérêts américains dans la région. «Tirer une balle en direction de l'Iran mettra le feu aux intérêts de l'Amérique», a ainsi déclaré le général de brigade Abolfazl Shekarchi, porte-parole de l'état-major conjoint des forces armées iraniennes dans un entretien à l'agence Tasnim. «Aujourd'hui, la situation régionale est à l'avantage de l'Iran», a ajouté l'officier : «Si l'ennemi – en particulier l'Amérique et ses alliés dans la région – fait l'erreur de tirer une balle vers la poudrière sur laquelle repose l'Amérique, alors ses intérêts prendront feu.» «L'Amérique, ses intérêts et ceux de ses alliés seront consumés par ce feu», a assuré le général Shekarchi, pour qui «le but de l'ennemi», en particulier Israël, «est de désarmer l'Iran», écrit le journal Le Monde. Le président américain avait affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes contre l'Iran pour éviter un lourd bilan humain, tout en maintenant ses menaces de représailles contre Téhéran, qui a abattu la veille un drone américain. La destruction jeudi d'un drone de l'US Navy par l'Iran a provoqué un nouvel accès de fièvre. L'envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a affirmé vendredi, que l'Iran devait «répondre à la diplomatie par la diplomatie». Hook a tenu ces propos lors d'une visite sur une base militaire en Arabie saoudite, pays engagé avec Téhéran dans une lutte d'influence régionale depuis plusieurs années. «Les Iraniens répondront à la diplomatie par la diplomatie, au respect par le respect et à la guerre par une défense acharnée», a répondu sur Twitter le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi. Selon lui, la «diplomatie» américaine est synonyme de «TerrorismeEconomique et de guerre». Le président américain est accusé de politique hostile à l'Iran. Washington interdit les transactions commerciales avec Téhéran. Nombre de pays, dont la Russie, la Turquie et la Chine, dénoncent la politique lancée par Washington. La politique hostile lancée par Washington contre l'Iran est applaudie par certains pays, dont l'Arabie saoudite. La monarchie pérolière est chargée par Washington de lancer un front contre l'Iran. Nombre de pays, dont l'Algérie et le Qatar ont refusé. Nombre de pays ont appelé au dialogue. Parmi eux, l'Algérie, la Turquie et la Russie, mais certains responsables de Washington optent pour la guerre.