«Je suis profondément scandalisé de voir qu'il y a parmi nos concitoyens ceux qui appellent à une intervention étrangère contre leur propre pays». Le propos est de Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de défense des droits de l'homme (Cnppdh). Ces sollicitations pour l'ingérence dans les affaires internes de l'Algérie relèvent «d'une irresponsabilité caractérisée», affirme encore notre interlocuteur contacté hier. Pour Me Kenstini, les auteurs de ce genre d'acte – qu'il ne cite pas nommément – doivent être poursuivis pénalement et jugés pour haute trahison». Pour le président de la Commission nationale de défense des droits de l'homme, «l'Etat algérien doit réagir et sévir contre ces personnes qui invitent les étrangers à s'ingérer dans les affaires internes de notre pays». Ksentini s'attend également à ce que le peuple algérien condamne ce genre d'appels qu'il a qualifiés «d'idée absurde». Farouk Kenstini tiendra à ajouter que les auteurs de ces appels à l'intervention étrangère «sont en droit de penser ce qu'ils veulent de la situation interne du pays, mais de là à demander à ce que les étrangers interviennent, cela relève d'un dérapage inacceptable». Soulignons que parmi ces sollicitations invitant les étrangers à intervenir en Algérie figure la lettre qu'Ali Benouari (candidat non retenu pour la présidentielle du 17 avril) a adressée au président US Barack Obama. D ans sa correspondance, Benouari écrit notamment : «Monsieur le Président, vos hautes responsabilités vous commandent d'agir sans tarder. En empêchant la fraude annoncée en Algérie, vous servirez la cause des valeurs que vous incarnez. Vous servirez aussi la cause de la paix dans une région du monde qui en a bien besoin. Le peuple algérien vous en sera reconnaissant».