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«Je veux dire aux Algériens qu'il y a de l'espoir»
Mohamed Saïd
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 03 - 2009

Ex-bras droit de Ahmed Taleb Ibrahimi au sein du mouvement Wafa, Mohamed Saïd, a fondé son propre parti et se présente comme candidat indépendant à la présidentielle d'avril. Il dissèque cet évènement sous tous ses aspects.
Quelles sont les dernières dispositions que vous allez prendre pour réussir votre campagne électorale ?
Nous sommes en pleine organisation de la campagne. Toutes les wilayas s'activent pour la réussir, notamment en ce qui concerne l'organisation de meetings et les différentes autres formes d'animation. La campagne sera lancée à partir d'Alger, mais nous sommes contrariés par le retard des pouvoirs publics dans le déblocage des subventions de la campagne.
Au moment où je vous parle, soit à moins de 72 heures du lancement de la campagne, l'Etat ne m'a encore débloqué aucun dinar. Je ne peux ne pas percevoir dans ce retard délibéré une certaine volonté d'empêcher des candidats d'animer normalement leur campagne électorale. Cette mesure est une forme de sanction pour étouffer certains candidats.

Comment comptez-vous réagir face à ce blocage ?
Pour faire face à cette situation, j'ai pris deux mesures. Premièrement, j'ai lancé un appel aux citoyens pour contribuer à l'aide de mes comités de soutien à travers les wilayas du pays. J'ai bien précisé dans cet appel que cette aide soit une aide en nature. Je refuse toute aide en cash ou en chèques.
Car l'argent a souillé la vie politique et dénaturé les objectifs politiques. Je ne demande que l'aide sous forme d'ouverture de permanences politiques, l'équipement de ces permanences et la mise à la disposition de mes comités de soutien de moyens de locomotion et de transport. Il y a un début de répondant à cet appel de la part de citoyens de 16 wilayas.
Et la seconde ?
La seconde mesure, c'est que j'ai été obligé de revoir à la baisse mon programme électoral en ramenant le chiffre initial de 32 meetings à 18. Quand vous analysez cette situation en comparaison avec d'autres candidats, vous constaterez que d'ores et déjà les principes de justice et d'équité font défaut, contrairement au discours officiel.

Les autres candidats sont-ils victimes de cette entrave ?
Il me semble que les autres candidats sont également concernés par cette mesure. Mon cas est un peu spécial. Les autres candidats ont des partis. Ils ont des structures sur place qui sont déjà opérationnelles. Moi, je n'ai pas encore de parti, donc je n'ai pas encore de structures fonctionnelles.
Est-ce pour cela
que vous n'aviez pas organisé d'activités de pré-campagne ?
Bien sûr. Pour avoir des activités pré-campagne, il faut avoir un parti agréé, ce qui n'est pas le cas pour moi. La loi ne m'autorise pas à organiser des rencontres en dehors de la campagne. Le parti que j'ai créé, le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) n'est pas encore, comme vous le savez, agréé. Donc, je suis, en quelque sorte, pénalisé. C'est une double pénalisation par rapport aux autres candidats. La première, c'est l'absence de moyens financiers, c'est-à-dire la subvention de l'Etat et la seconde, c'est que je n'ai pas encore de structures fonctionnelles.

D'autres entraves ?
Il y a une autre entrave administrative inquiétante dans certaines wilayas. Je peux vous en citer deux, à Alger et à M'sila. A Alger, au moment où je vous parle, nous ne connaissons pas encore la salle où nous allons tenir notre premier meeting qui va avoir lieu dans moins de 72 heures. Le même problème a été posé, hier, à mon comité de soutien dans la wilaya de M'sila où les salles prévues pour ces manifestations n'ont pas encore été distribuées. Or, nous sommes encore régis par l'état d'urgence, voilà un élément plus grave, avant de tenir un meeting, il faut déposer une demande 72 heures avant la tenue de la rencontre. On se demande comment nous allons faire jeudi. Mais nous tiendrons notre meeting.
Où ?
A Alger, la salle sera affectée aujourd'hui. Mais ça nous perturbe beaucoup. Car même pour le rassemblement de la population, nous ne savons pas si nous devons prévoir une grande salle qui puisse contenir 3500 personnes, donc il faut les mobiliser, ou il faut prévoir une salle de 600 personnes, comme celle d'El Mougar par exemple. Voilà le genre de pratiques administratives qui nous entravent. Nous sommes serrés par le temps car l'administration ne joue pas le jeu complètement dans la transparence. Elle est instrumentalisée au profit d'un candidat unique. Je n'accuse personne. Je vous expose des faits.

Combien de wilayas comptez-vous sillonner ?
Je sillonnerai le maximum, au moins 36 wilayas, mais je tiendrai 19 meetings. Les autres sont des wilayas que je visiterai. Il y aura des visites à rendre, par exemple, aux notables, aller rencontrer des jeunes. C'est un travail de proximité qui va se faire.
Et combien de meetings ?
J'animerai 19 meetings, et les autres, ce sont mes comités de soutien qui s'en chargeront. Leur travail consiste en cela d'ailleurs. Certainement, il y aura des gens qui vont se déplacer d'Alger pour animer des rencontres dans d'autres wilayas. Des personnalités politiques, des orateurs, des intellectuels, des hommes de culture, des journalistes vont se déplacer pour me donner un coup de main.

Etes-vous confiant ?
Je viens de vous dire que les difficultés financières ont pris une grande part. L'appel que j'ai lancé en est la preuve, mais je m'engagerai dans cette campagne avec ma volonté qui est une volonté de fer. J'irai avec le soutien de tous mes partisans qui ont décidé de réussir cette campagne quelles que soient les difficultés et les entraves qu'on va rencontrer sur le terrain, y compris les difficultés financières. Je ferai tout pour la réussir et suis partant pour la réussir. Je ne vais pas m'arrêter à mi-chemin et céder devant ce genre de pressions, quelles soient administratives, financières ou encore politiques.

Que pensez-vous de l'installation de la CNPSEP ?
J'ai émis des réserves concernant la composition de cette commission nationale. J'ai même écrit à son président, faisant part de mes réserves qui portent sur deux points essentiels. Il s'agit de la désignation du président de cette commission qui ne doit pas être désigné par un candidat mais il doit faire l'objet d'un consensus entre tous les candidats. Deuxièmement, je ne vois pas l'utilité de la présence des représentants des partis qui ne sont pas candidats dans cette commission. J'ai émis des réserves écrites concernant ces deux points.
Et la fraude dont parlent certains ?
Hélas, tout le monde fait le même constat et, de mémoire, je n'ai pas souvenance d'un fonctionnaire, quel que soit son degré, qui a été sanctionné pour avoir été pris en flagrant délit dans une fraude électorale. Nous avons vu en 1997, à titre d'exemple, en direct à la télévision, un acte de fraude électorale mais qui n'a jamais été sanctionné. Nous avons une commission parlementaire qui a été désignée en 1997 pour enquêter sur les résultats des législatives de cette année.
Cette commission parlementaire, donc du pouvoir, a abouti à l'existence de 38 formes de fraude et, jusqu'à ce jour, le rapport de cette commission n'a jamais été rendu public et personne n'a été inquiété. Il se trouve aujourd'hui que les mêmes acteurs à l'origine de cette fraude se retrouvent dans le gouvernement et dans les partis.
Les observateurs internationaux ?
Là, c'est une humiliation pour les candidats qui acceptent de faire ça. Je n'ai pas à me déplacer pour aller voir les observateurs internationaux dans des hôtels. D'abord, le problème est algéro-algérien. Deuxièmement, si on tient compte du fait que c'est l'administration qui est mise en cause, les 200 observateurs étrangers ne peuvent rien faire pour contrôler 50 000 bureaux de vote.
Donc, ce sont des observateurs qui n'ont rien à faire. Il sont la peut-être pour faire du tourisme mais ils ne rendront jamais service à la démocratie en Algérie, d'autant plus qu'ils sont des observateurs liés à leur Etat, ce ne sont pas des représentants d'ONG mais d'organisations régionales comme l'UA ou la Ligue arabe. Ils sont désignés par leur Etat. Je ne vois pas leur utilité. J'aurais souhaité par contre que l'enveloppe dégagée pour leur prise en charge soit répartie entre les cinq candidats pour éviter toutes les difficultés financières pour mener une campagne correcte.

Que répondez-vous à ceux qui vous qualifient de faire-valoir ?
Euh ! Cela dépend de leur angle de vision. S'ils pensent que je suis là pour cautionner une certaine démarche du pouvoir, je leur dis qu'ils se trompent. Je suis là pour porter un message. J'ai annoncé la création d'un parti. Je suis là pour faire connaître les idées de mon parti. Je ne suis pas bête au point de croire que dans l'état actuel des choses, le nom du futur président n'est pas connu.
Tout le monde sait le contenu de la situation actuelle mais je ne suis pas aussi bête au point d'insulter le peuple algérien et dire qu'il n'est pas capable, demain, à la lumière des discours qu'il aura entendus, de prendre ses responsabilités et de choisir un autre chemin.

Pensez-vous qu'il y aura des abstentions ?
Nous n'avons pas de traditions électorales dans notre pays. L'abstention est là. L'Etat craint l'abstention, elle existe, elle ne tombe pas du ciel. C'est le résultat d'une politique. Une politique de marginalisation de la volonté populaire a fait que les gens ne font plus confiance à l'acte électoral.
Donc, le problème est un problème de fond. Les gens ne votent pas, ce n'est pas parce qu'ils n'aiment pas leur pays, mais parce qu'ils savent, par expérience, que le vote est détourné.
Le jour où le citoyen algérien aura le sentiment et la certitude que sa voix sera respectée et qu'elle n'est pas remise en cause, tout le monde votera. Voilà la réalité. Il ne faut pas jouer sur les chiffres mais trouver des solutions de fond.

Un dernier mot...
C'est un message que je veux transmettre aux Algériens en leur disant qu'il y a de l'espoir, qu'il ne faut pas se laisser porter par le défaitisme et que la situation actuelle, avec tous ces maux et tous ces problèmes, est une situation conjoncturelle qui pourra disparaître le jour où tout un chacun décidera de prendre ses responsabilités et d'œuvrer pour le changement.
C'est pourquoi le slogan que j'ai choisi pour ma campagne est «Le changement maintenant et pas demain», et la couleur que j'ai choisie, c'est l'orange qui symbolise et signifie le renouveau, l'espoir et l'optimisme. L'Algérie nous appartient, nous devons avoir de grands rêves pour ce pays. Nous avons les moyens de les réaliser, il nous faut donc une bonne direction politique. Il nous faut des hommes convaincants et convaincus, crédibles et capables de matérialiser cet espoir sur le terrain.

Entretien réalisé


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