Plusieurs grèves ont été déclenchées le 1er juin à travers plusieurs régions de l'Est par des travailleurs en colère revendiquant l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Selon le bilan transmis par le commandement de de la Gendarmerie nationale couvrant 17 wilayas de l'Est, des mouvements spontanés ont été déclenchés par des travailleurs à Béjaïa, Oum El Bouaghi et Khenchela. Ces mouvements de grève renseignent à coup sûr sur le malaise qui ronge le front social en absence de syndicats forts prenant en charge toutes les doléances des travailleurs et surtout ceux en situation fragile et avec des contrats peu avantageux. C'est le cas des 53 agents de sécurité et de gardiennage d'une société privée travaillant pour le compte du projet de la station d'épuration au niveau de Mechta Dkakna, dans la commune d'El Haramlia. Ces derniers ont observé une grève pour dénoncer le retard dans le payement des salaires et ce, depuis 4 mois. Le mouvement s'est étendu jusqu'à la base de vie Hydro-Aménagement de Douar Boughzen de la commune de Aïn Fakroun, wilaya d'Oum El Bouaghi. Aux dernières nouvelles, les protestataires campaient sur leur position et aucun dialogue n'a été engagé avec la direction. De leur côté, 60 travailleurs du site technique du groupement algéro-chinois chargé de la réalisation du projet de la jonction autoroute Est-Ouest - Pont de Béjaïa au niveau du lieudit Samaoune, ont déclenché également un mouvement de protestation exigeant une revalorisation des salaires, le renouvellement des contrats d'embauche et l'amélioration des conditions de travail dont le transport qui demeure l'une de leurs principales requêtes. Leur mouvement s'est durci avec la fermeture,vers 14h30, de l'accès à l'entreprise pour les camions paralysant ainsi tous les chantiers. Cette réaction a été inscrite suite à l'absence de dialogue avec la direction qui, semble-t-il, a ignoré leurs revendications. La situation est restée tendue toute la journée d'hier. Un troisième mouvement de grève a été provoqué durant cette même journée plus loin de là. Le théâtre de la protestation, cette fois-ci, est la commune de Babar, dans la wilaya de Khenchela où 160 travailleurs d'une entreprise de montage industriel ont déclenchée un débrayage illimité revendiquant aussi l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et dénonçant le retard dans le virement des salaires.