Le président de la République préside la rencontre nationale avec les opérateurs économiques    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.944 martyrs    Réunion lundi du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du Sahara occidental    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas du pays dimanche et lundi    Projection en avant-première du film d'animation "Touyour Essalam", à Alger    Constantine : ouverture de la première édition des journées "Cirta court métrage" avec la participation de 12 œuvres cinématographiques    Le cap maintenu sur l'augmentation des exportations hors hydrocarbures    Recrutement de surveillants de plages saisonniers    Une caravane médicale au profit des habitants de la commune de Sidi Hosni    Turbulences de l'économie mondiale et impacts sur l'économie algérienne    «Pour l'Algérie, c'est le moment idéal pour négocier un accord avec l'empire américain, qui est désormais en position de faiblesse»    Apanage des seules élites algériennes francophiles    «L'Algérie doit aller vers une approche intégrée»    «La FAF a un rôle de leader et de catalyseur»    Avec 9 joueurs, l'ESS prive l'ASO d'une égalisation    L'âme du chant bedoui oranais    L'Algérie exprime sa vive protestation suite à la décision de la justice française de placer en détention provisoire son agent consulaire en exercice    "Oueld E'ttir" un projet moderne pour une meilleure mise en valeur du patrimoine chaabi    Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels reçoit le professeur Karim Zaghib    Elevage/ENSA: une bergerie intelligente pour la race ovine "El Hamra"    Espagne: démantèlement d'un réseau de trafic de drogue impliquant le Maroc    Football: l'équipe du FLN, porte-voix de la Révolution algérienne    Foot : séminaire "MA FIFA" jeunes talents pour les arbitres du 13 au 17 avril    L'élimination du MCA entraîne celle du président du CA    Des acteurs de la société civile et de la famille révolutionnaire à Khenchela rejettent tout acharnement et parti pris contre l'Algérie    Un climat de terreur    Béchar : Plaidoyer pour des solutions innovantes en gestion hydrique et adaptation aux changements environnementaux    Professionnalisation du football: "la FAF a un rôle de leader et de catalyseur"    Inhumation du Lieutenant-colonel Djoulem Lakhdar à Tissemsilt    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    La Fifa organise un séminaire à Alger    150e Assemblée de l'UIP à Tachkent: la députée Farida Ilimi élue membre de la Commission de la santé    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Mme Mansouri rencontre la vice-ministre des Relations internationales    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    La Coquette se refait une beauté    La wilaya veut récupérer les locaux non utilisés    Un rempart nommé ANP    Le Parlement persiste et signe    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Des partis politiques continuent de dénoncer la position du gouvernement de transition au Mali contre l'Algérie    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La naïveté sur le banc des accusés
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 03 - 2009

Voulant aider un justiciable, il se retrouve derrière les barreaux. Il s'agit de D. M., responsable au niveau de la cour de Tizi Ouzou, chargé du service d'exécution des jugements. D. M. a comparu hier devant le tribunal de Rouiba pour abus de pouvoir, menaces et corruption.
L'affaire en question remonte au mois de décembre 2008 quand la victime T. M. s'est rendue à la cour de Tizi Ouzou afin de retirer un jugement sur une affaire de chèque sans provision.
L'employé inculpé a alors correctement accompli sa mission , mais la victime a voulu avoir le chèque en question, ce qui est formellement interdit par la loi.
Et c'est à partir de ce moment que la victime a voulu corrompre l'accusé. Ce dernier, fonctionnaire du ministère de la Justice, et donc assermenté, n'a rien voulu savoir malgré l'insistance de la victime.
Néanmoins, le malheureux employé a promis d'aider la victime, mais par la voie légale. T. M. ne jure que par la vengeance depuis ce refus.
Il a laissé son numéro de téléphone à l'employé de la cour de justice pour qu'il le tienne au courant de l'évolution de son affaire, les coups de fil se sont alors accentués entre les deux parties, beaucoup plus de la part de la victime, manière de créer une certaine amitié et de mettre en confiance D. M., le temps de lui «arracher» le chèque. Mais D. M. est intraitable : en fonctionnaire honnête, il ne s'est pas laissé influencer par T. M., démontrant ainsi qu'il ne mange pas de ce pain-là.
La vengeance comme dernier recours
De guerre lasse, T. M. a pensé à un plan qui pouvait nuire d'une manière ou d'une autre à D. M. et c'est ainsi qu'il l'a invité à déjeuner ; au cours de ce déjeuner, il lui a proposé la somme de
2 000 DA dans un premier temps pour le tester. L'accusé refuse.
Un deuxième plan est alors mis en place par la victime, mais cette fois il avise les éléments de la police judiciaire pour prendre D. M. en flagrant délit.
La victime a mis son jeune fils sur l'affaire, le chargeant de remettre la somme de 9 000 DA au fonctionnaire bienfaisant. Les deux parties se sont donné rendez-vous chez la victime, apportant avec lui le dossier complet pour le remettre à T. M. puisqu'un jugement définitif a été rendu par la Cour suprême. Donc D. M. ne peut plus rien faire.
Un fait important qu'il faut signaler, c'est que le dossier de la victime ne contenait pas le chèque, motif de complot. A peine arrivé sur les lieux du rendez-vous, le fils de la victime remet la somme de 9 000 DA à l'accusé sous le regard des éléments de la police judiciaire embusqués.
Pour la deuxième fois, D. M. n'a pas pris l'argent, et c'est la panique générale. Le fils de la victime a voulu coûte que coûte entraîner l'accusé dans une affaire de corruption en lui remettant de force une enveloppe contenant de l'argent.
Les policiers arrivent et embarquent le malheureux fonctionnaire et le fils de la victime au commissariat pour un interrogatoire avant de les présenter au procureur de la République, qui place à son tour D. M. sous mandat de dépôt afin de poursuivre l'enquête.
Les contradictions qui font défaut
Hier, devant une assistance composée essentiellement de collègues du fonctionnaire venus soutenir leur camarade, qui selon eux «a un parcours exemplaire, est très serviable, et a toujours fait plus que son travail», l'inculpé fait au magistrat la même déclaration qu'à l'interrogatoire, contrairement à la victime et son fils qui ont eu du mal à s'exprimer, ce qui renseigne sur leur mauvaise foi.
Des contradictions ont caractérisé les déclarations de la victime et de son fils, appelé à la barre comme témoin.
Les avocats de la défense ont apporté des preuves tangibles qui disculpent leur client, à savoir les appels téléphoniques entre les deux parties où il n'y a pas de demande d'argent ou autre privilège de la part de l'inculpé.
Néanmoins, le représentant de la société civile a requis une peine de 7 ans de prison et une amende de 1 million de dinars à l'encontre de l'inculpé. Le verdict sera connu dimanche prochain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.