L'euro progressait vendredi face à un dollar ballotté au gré de la publication d'indicateurs aux Etats-Unis et de spéculations sur les perspectives de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,3631 dollar, contre 1,3609 dollar jeudi vers 21H00 GMT. L'euro baissait face à la monnaie nippone, à 138,18 yens contre 138,42 yens jeudi. Le dollar aussi reculait face à la devise japonaise, à 101,39 yens - après être tombé vers 03H40 GMT à 101,32 dollars, son niveau le plus faible en cinq semaines - contre 101,70 yens la veille. Le dollar restait "sur la défensive" étant sous la pression depuis mercredi d'une révision en nette baisse du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, et jeudi de l'augmentation plus faible qu'attendu des dépenses de consommation aux Etats-Unis en mai, notait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. Et la probabilité est élevée que le dollar baisse davantage si le prochain indicateur surveillé de près qu'est le chiffre du chômage et de l'emploi en juin aux Etats-Unis, attendu jeudi prochain, s'avère décevant, prévenaient des analystes. "Si le PIB du premier trimestre a subi un fort impact du mauvais temps, tout le monde n'est pas convaincu que le rebond de la croissance actuellement observé est suffisamment robuste pour déclencher une hausse de taux à court terme, car une hausse prématurée risquerait non seulement de faire dérailler la reprise mais aussi d'entamer la confiance des consommateurs", prévenait Markus Huber, analyste chez Peregrine & Black. Les cambistes finissaient également la semaine, et l'avant-dernière semaine d'échanges du mois, sur une note prudente, alors que de nombreux indicateurs et évènements macroéconomiques sont attendus. Outre le très important rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, les investisseurs décortiqueront jeudi la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et surtout les commentaires de son président Mario Draghi lors de la traditionnelle conférence de presse la suivant. "L'augmentation minime des prix en Allemagne (en juin) va presque assurément mener à un statu quo sur la politique monétaire (de la BCE) et Mario Draghi va probablement (de nouveau) tenter d'affaiblir l'euro par des paroles plus que par l'utilisation d'outils monétaires", estimait David Madden, analyste chez IG. Suite à la dernière réunion de politique monétaire de la BCE début juin, une certaine agitation avait régné sur le marché des devises, l'euro tombant même à son niveau le plus faible en quatre mois face au billet vert (1,3503 dollar pour un euro) suite à l'annonce d'une série de mesures par l'institution pour tenter d'enrayer le ralentissement de l'inflation et encourager une croissance économique qui peine à décoller vraiment en zone euro. Vers 16H00 GMT, la livre britannique baissait un peu face à l'euro, à 80,12 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,7013 dollar pour une livre. La monnaie suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,2158 franc pour un euro, et progressait un peu face au dollar, à 0,8920 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé a 6,2181 yuans pour un dollar, contre 6,2249 yuans la veille. L'once d'or a fini à 1317,50 dollars au fixing du soir, contre 1311,75 dollars jeudi.