Les organisations terroristes tentent de se redéployer au Mali, mais sur fond de «rivalité». C'est ce qui explique, en partie, la multiplication des attaques dont celle ayant ciblé l'hôtel Radisson à Bamako. L'organisation terroriste Daech, qui n'a jusque-là pas de présence physique au Mali, est établie en Libye où elle est «concurrencée» par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et El Mourabitoune, dirigée par Mokhtar Belmokhtar. En Libye, Aqmi, qui ne veut pas être «surpassée» par Daech, a installé des camps d'entraînement, tout en veillant à empêcher la filière libyenne de Daech d'imposer sa présence au Mali. Les attentats terroristes perpétrés par Aqmi et son allié El Mourabitoune au Mali visent, explique une source sécuritaire, à «empêcher que des terroristes de ces organisations rejoignent Daech». Cette organisation terroriste «recrute» parmi les extrémistes de la région tentant de «surpasser» les autres organisations et de s'imposer sur le terrain. L'entrée en lice de Ansar Eddine qui, après des mois d'«absence», a revendiqué l'attentat contre la Minusma à Kidal, complique davantage la situation. Ansar Eddine, qui est désormais de retour dans l'action armée, pourrait être approchée aussi bien par Aqmi et El Mourabitoune que par Daech. Cette dernière tente par tous les moyens de s'installer au Mali en obtenant l'adhésion d'Ansar Eddine.