Leur seul tort est d'être d'origine arabe, donc assimilés à l'Islam et donc automatiquement au terrorisme. Ces centaines de personnes, qui vivent en France depuis des générations, subissent depuis les attentats de Paris un nouvel acte de violence inqualifiable. Certains parlent de racisme envers la communauté musulmane, d'autres d'islamophobie. Le moins que l'on puisse dire c'est que ces actes semblent prendre de l'ampleur chaque jour un peu plus partout dans des quartiers français à «contenance arabe». C'est sur ce terrain qu'une équipe de Dzaïr TV est allée enquêter pour raconter les séquelles de cette communauté qui refuse toute association aux actes terroristes. L'émission Hakaïk qui sera diffusée demain à 20h15 relatera les témoignages d'Algériens, de Tunisiens et de Marocains qui étaient sur les lieux du drame le 13 novembre dernier. Des familles algériennes, entre autres, rencontrées sur la place de la République, semblaient anéanties par le drame d'un côté et anxieuses d'un autre sur les réactions racistes qu'elles subissent car elles ont «le teint un peu foncé», disent-ils. L'observatoire national contre l'islamophobie à Paris fait état, en effet, de cinq mosquées attaquées à peine 48h après les attentats du vendredi 13 novembre. Des «Kebab» ont été également saccagés. L'enquête menée par le journaliste de Dzaïr TV, Abdelkader Kherbouche, rapportera également aux téléspectateurs les avis des experts en géopolitique et des imams rencontrés à Bruxelles et à Paris. Ces derniers appellent tout ceux qui sont attachés aux valeurs de la République et de la démocratie à éviter les provocations qui ne servent qu'à alimenter un discours et des actes racistes». L'équipe de Dzaïr TV était témoin aussi de l'assaut mené à Saint Denis par le RAID. Sur les lieux, les journalistes avaient constaté non seulement la peur des habitants mais aussi «cette volonté d'afficher aux médias que l'islamisme règne dans ces quartiers où vivent beaucoup de musulmans», témoigne Abdekader Kherbouche. A la mosquée El Ihsan, à Argenteuil, où la langue arabe et la religion musulmane sont enseignées à des enfants, l'imam insiste au micro de Dzaïr TV sur l'importance qu'il accorde à la préservation des cultes et au respect des lois de la République française. La caméra zoomera, enfin, sur les sans-papiers en France qui sont restés cloîtrés chez eux, sans nourriture depuis plusieurs jours, de peur d'être harcelés par les policiers.