La problématique de la collecte et de la gestion des ordures et déchets ménagers, devenue un phénomène généralisé en Algérie ces dernières années, se pose avec acuité dans cette contrée des hautes montages, Illoula-Oumalou, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de la wilaya, depuis plusieurs années. La situation chaotique générée par l'incroyable insalubrité qui ronge cette région, tout comme Bouzeguène, se fait durement ressentir. C'est tout l'environnement qui en pâtit au point de faire la Une de l'actualité dans la région. Des tas d'ordures et d'immondices de toutes sortes sont jetées dans les rues. Les riverains, excédés, mettent le feu à ces tas de déchets, dans une situation pour le moins dramatique et aucune solution ne semble se profiler à l'horizon. Les causes de cette anarchie sont connues. Pour les habitants de cette contrée, la gestion des déchets est plus que chaotique au niveau de cette daïra. «Les services publics sont défaillants» et n'arrivent plus à collecter les déchets quotidiennement dans les villes et villages. Résultat : les ordures sont déversées pêle-mêle par des citoyens peu soucieux du danger engendré, d'où la naissance des décharges sauvages partout. Partout le même spectacle désolant. L'insalubrité ronge tous les espaces. La Kabylie qui était jadis un exemple de propreté est devenue au fil des années un immense dépotoir à ciel ouvert. Pour rappel, le chef de l'exécutif de la wilaya a déploré, il y a quelques jours, la prolifération des décharges sauvages mais aussi l'incivisme de certains citoyens, notamment les automobilistes qui jettent leurs déchets sur les routes, avant d'annoncer le lancement prochain de la réalisation de trois projets de CET au niveau des localités d'Azazga, Fréha et Tigzirt ainsi que l'attribution d'assiettes foncières aux investisseurs désirant créer des entreprises de traitement de recyclage des déchets. Ces projets sont attendus avec impatience afin de mettre fin aux dangers que génèrent ces décharges sauvages qui poussent comme des champignons en raison de l'absence de centres d'enfouissement ou de décharges contrôlées.