La Russie qui a refusé l'ingérence militaire en Libye en 2011 rejette toujours cette option. Le président du comité parlementaire à la Chambre basse du Parlement russe, Vladimir Komoïedov, estime qu'il serait difficile d'imaginer que la Russie soutienne l'action de l'Otan, en cas d'une ingérence en Libye. D'après l'agence de presse russe Sputnik, le député à la Douma, Vladimir Komoïedov, ancien commandant de la Flotte de la mer Noire, a indiqué hier que Moscou ne soutiendrait pas, d'après lui, l'action de l'Otan en Libye. «L'Otan a déjà prouvé qu'elle ne souhaite pas coopérer avec la Russie dans la lutte contre les terroristes de Daech en Syrie et en Irak. Il est donc difficile d'imaginer que Moscou soutienne l'Otan en cas d'une ingérence en Libye», a indiqué Vladimir Komoïedov. En 2011, l'Otan et la France, du temps où Sarkozy était président, ont lancé une attaque en Libye, aboutissant à la chute de Kadhafi. L'armée française a parachuté des armes aux rebelles, sur instruction du président de l'époque, avaient indiqué les autorités françaises. Ces armes ont profité aux extrémistes de Daech qui ont installé des camps en Libye et occupé une partie de ce pays. La Russie avait refusé une ingérence militaire en Libye.Tripoli s'est retrouvé sans institutions. Les armes qui étaient dans des casernes militaires libyennes ont été subtilisées et des milices formées. Aujourd'hui, la Russie refuse toujours une ingérence en Libye qui ne peut bénéficier qu'aux extrémistes. En mars, Fayez El Sarraj a formé son gouvernement de réconciliation nationale en Libye, dont le but est de défendre la souveraineté nationale d'un pays dont une grande partie est actuellement occupée par les extrémistes de Daech. Lors d'une rencontre mardi avec le Premier ministre italien, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait indiqué que cette organisation serait prête à une ingérence en Libye si nécessaire et à la demande du gouvernement libyen. Une grande partie de l'opinion publique mondiale ne souhaite pas une ingérence militaire dans ce pays. L'opinion publique internationale est pour une aide internationale à la Libye, à même de lui permettre de lutter contre Daech. Dans une rencontre en Autriche, de nombreux pays ont décidé la levée partielle de l'embargo sur les armes, instauré en 2011, au bénéfice de la Libye. Daech a revendiqué de nombreux attentats dans ce pays, tuant des civils et des militaires.