Homme politique français, député-maire de Maisons-Laffitte, Jacques Myard fait partie des fondateurs de la Droite populaire, courant situé à l'aile droite des Républicains. Ce diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon1, titulaire d'un diplôme d'études supérieures de droit public (Lyon), évoque, au Temps d'Algérie, l'ignoble attentat perpétré à Nice. Le Temps d'Algérie : Un lâche attentat a ciblé Nice. Cet attentat était-il prévisible ? Jacques Myard : Nous savions que Daech avait donné des ordres pour frapper la France et l'Europe. Les services de police ont entravé plus d'une dizaine d'attentats depuis le début de l'année, mais il est impossible de mettre un policier derrière toute personne vivant en France. Il faut désormais savoir que ce n'est plus une question de police mais de société, nous sommes tous des victimes potentielles, nous devons tous être des acteurs de notre sécurité, il est urgent de créer une garde nationale afin de quadriller le territoire afin de faire face à toute éventualité
Comment expliquez-vous le choix de la date et du lieu de cette attaque criminelle ? La date est simple, le 14 juillet c'est la fête nationale, la fête de la liberté. Le lieu correspond aussi au lieu où habitait l'assassin. C'est la preuve que les assassins sont parmi nous. La France est-elle désormais ciblée par le terrorisme ? Oui, la France est une cible, comme l'a été l'Algérie. Nous ne sommes pas dans une simple attaque terroriste, nous sommes dans une guerre entre la civilisation et des fascistes, des nazis ! Vous avez, après cet attentat, rendu public un communiqué dans lequel vous appelez à la reprise des relations diplomatiques entre la France et la Syrie, pour permettre l'échange de renseignements entre les deux pays sur le terrorisme. Le gouvernement français est-il conscient de l'importance de la coopération entre Paris et Damas ? Je me suis toujours prononcé pour la reprise des relations diplomatiques entre Paris et Damas. Il est inadmissible de se couper de cette coopération pour notre sécurité. Avoir des relations diplomatiques ne signifie pas que l'on approuve sans réserve la politique de Damas. Mais nous avons un ennemi commun, Daech ! Des médias français parlent de «nombreux extrémistes» de Nice qui ont rejoint Daech. Cette ville côtière devrait-elle donc craindre de nouveaux attentats ?
La menace est partout, où des fanatiques se sont ralliés aux barbares terroristes Quelle serait votre évaluation aujourd'hui de la menace terroriste en France ? La menace est maximum et elle va durer, je suis sans illusion à ce titre. Nous sommes face à un cancer quasi planétaire. La situation est donc très sérieuse, comme elle l'est dans de nombreux pays sur le pourtour méditerranéen et en Afrique. Nous devons en tirer toutes les conséquences et coopérer pour éliminer ces terroristes. Entretien réalisé par