«L'agriculture face aux défis des changements climatiques», tel est le thème retenu pour la célébration de la journée nationale de vulgarisation agricole qui coïncide avec le samedi 1er octobre et qu'organise la Direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou au niveau de l'institut des techniques agricoles Itmas de Boukhalfa. Plusieurs dizaines d'exposants y sont attendus. Ils représenteront différentes filières comme l'oléiculture, l'élevage bovin, ovin, caprin, cunicole, apicole, la céréaliculture, l'arboriculture, la filière lait et fromage, la culture maraîchère, les figues sèches, etc. A cette occasion, les meilleurs agriculteurs, dont le meilleur producteur d'huile d'olive, d'élevage apicole, de céréaliculture, etc. seront primés, tout comme les meilleurs conseillers agricoles. Il est à noter par ailleurs que plusieurs partenaires prendront également part à cette manifestation, dont la direction des forêts, la coopérative des céréales et des légumes secs, la direction régionale de la protection des végétaux, le laboratoire vétérinaire de Draâ Ben Khedda, etc. ainsi que des promoteurs ayant bénéficié des dispositifs Ansej, Cnac et Angem. Le souffre-douleur du secteur Outre les différents aléas climatiques qui donnent un sérieux coup au secteur agricole dans cette wilaya dont la superficie agricole reste insignifiante et dont la majorité du territoire est constituée essentiellement de piémonts et montagnes, la wilaya de Tizi Ouzou compte deux zones de potentialités agricoles. La première zone, composée de vallées et plaines dont la pente est inférieure à 3% présente une nature du sol à prédominance limono-sableuse et une pluviométrie supérieure à 600 mm d'eau par an. Elle longe l'oued Sebaou, de Boubhir jusqu'à Tadmaït, et comprend également les périmètres irrigués de Djebla, de Drâa-El-Mizan et la petite plaine côtière d'Azeffoun. La deuxième zone est celle des bas piémonts. Une partie se trouvant juxtaposée à la zone 1 longeant l'oued Sebaou est localisée dans les communes d'Azazga, Freha, Ouaguenoun, Aït-Aïssa-Mimoun, Sidi-Naâmane, Makouda, Boghni, Ouadhias, Irdjen, et Tizi Rached. L'irrigation demeure l'un des plus grands écueils qu'il faut régler. Le manque cruel d'irrigation fait que le secteur agricole peine réellement à connaître son essor au niveau de la wilaya. En plus de la pluviosité qui n'est pas toujours assez bonne, la vétusté du réseau d'irrigation qui est souvent hors d'usage constitue un problème de taille. Au lieu de connaître une extension, les périmètres irrigués se sont rétrécis comme une peau de chagrin. Les exemples ont nombreux. On citera entre autres la plaine de Djebla, dans la région de Ouaguenoun. En effet, depuis près d'une vingtaine d'années maintenant, le barrage de Ouaguenoun, qui constituait jadis un support principal pour l'activité, notamment la culture maraîchère, est à l'abandon depuis sa mise à l'arrêt. Cette infrastructure hydrique, la plus importante de toute la région nord de la wilaya, se dégrade chaque jour un peu plus.