Les prix du pétrole ont connu une légère hausse hier en cours d'échanges européens, et ce, suite aux déclarations «optimistes» faites par le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, sur un possible compromis lors de la rencontre de l'Opep. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 46,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en milieu de matinée, en hausse de 62 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 52 cents, à 45 dollars. Lors de la conférence de presse qu'il avait tenue avant-hier pour présenter le Forum international de l'énergie (IFE15) et la réunion de l'Opep qui se déroulent aujourd'hui et demain, Boutarfa ne manquait pas d'afficher son optimisme quant à la réussite de la rencontre d'Alger. «Il n'y aura pas d'échec à Alger», a-t-il répondu à une question sur un possible désaccord entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Selon le ministre, la rencontre informelle de l'Opep pourrait bien être transformée en une réunion extraordinaire pour décider d'une action commune qui ferait remonter les prix si les membres viendraient à s'entendre sur le principe. Selon les analystes à Londres, cités par les agences, la légère hausse d'hier fait suite aux dernières déclarations de Noureddine Boutarfa, qui a affirmé que l'Opep était «condamnée à prendre une décision» pour stabiliser les cours. Pour les analystes de JBC Energy, «les chances que l'Opep de trouver un accord cette année semblent plus élevées qu'auparavant, mais ce sera probablement lors de sa réunion du 30 novembre». «Si les prix du pétrole tombaient sous les 40 dollars pour trois ou quatre semaines, les têtes d'affiche que sont l'Arabie saoudite, l'Iran et la Russie (qui est également présente à Alger, mais ne fait pas partie de l'Opep, ndlr) trouveraient probablement un terrain d'entente», précisent les experts de JBC Energy. Outre le ministre algérien, plusieurs autres responsables de l'organisation s'étaient montrés plus ou moins optimistes sur la perspective d'un gel de la production mondiale de l'or noir. De juin 2014 à nos jours, les prix du pétrole brut sont passés de 115 dollars/baril à moins de 50 dollars, enregistrant leur niveau le plus bas le 20 janvier à 27 dollars seulement. Pour réguler le marché et éviter des pertes conséquentes aux pays producteurs et à l'industrie pétrolière et gazière d'une manière générale, les pays de l'Opep n'ont pas réussi à trouver un consensus, malgré plusieurs tentatives. Une occasion de la dernière chance leur sera ainsi offerte après-demain à Alger. Une rencontre à laquelle prendront part tous les membres du cartel, y compris les Iraniens et les Saoudiens.