Les efforts de la ministre de l'Education nationale en vue d'entretenir une relation de confiance avec les syndicats du secteur ne trouvent pas de suite au niveau local. Dans la wilaya de Tindouf, «les dépassements de la directrice de l'éducation», selon le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Snapest), vont à contre-sens de ce qui est fait au niveau central. Le syndicat de Meziane Meriane a dénoncé «l'arbitraire» exercé contre son coordinateur au niveau du lycée Mokhtar Belamche. En grève de la faim depuis vendredi, le syndicaliste Brahim Douadji, proteste contre ce qu'il qualifie de «hogra» de la directrice qui lui aurait adressé «des avertissements» en raison de ses activités syndicales. Dans un communiqué, le Snapest accuse la DE de Tindouf «qui n'est pas à son premier dépassement» d'avoir «fait appel à un baltagui pour agresser (son) coordinateur». «Au moment où la tutelle tient au dialogue avec les partenaires sociaux (…) nous avons été surpris par les comportements de la première responsable du secteur à Tindouf, violant toutes les lois de la République et sa Constitution», fustige le syndicat. Et d'ajouter qu'«elle décide en fonction de son humeur et ses besoins». Devant cette situation, le Snapest qui rappelle avoir alerté à maintes reprises les autorités sur «les risques de dérapages dans cette région à cause de pratiques régionalistes», ne comprend pas «le silence et la fuite en avant du ministère de tutelle». Une position qui signifie rien d'autre qu'«un encouragement de la médiocrité qui ronge le secteur et menace sa stabilité», s'indigne-t-il. Exprimant enfin sa «solidarité» avec son coordinateur local, le syndicat de Meziane Meriane réclame «l'ouverture immédiate d'une enquête» et ironise que «s'il y aurait dérapages, ce ne sera pas à cause de la main étrangère !».