La rencontre ministères des Affaires religieuses-Santé, prévue hier, dans le but de prendre une décision concernant l'annulation du pèlerinage de cette année, n'a apparemment pas eu lieu. Il semblerait que celle-ci va être reportée à une date ultérieure. Du suspense pour les futurs pèlerins qui attendent impatiemment leur départ vers les Lieux Saints de l'Islam. Rappelons que quelques pays musulmans ont annulé le hadj pour une certaine catégorie de personnes. Dans le but de faire face à la grippe A qui se propage dans le monde, les ministres de la Santé des pays arabes ont décidé dernièrement d'interdire le hadj aux personnes de plus de 65 ans et de moins de 12 ans, aux malades chroniques et aux femmes enceintes. Les autorités algériennes n'ont cependant pas appliqué cette nouvelle mesure de prévention contre la maladie. C'est ce qu'avait annoncé d'ailleurs à la presse M. Barbara, directeur de l'Office national du hadj et de la omra, qui avait précisé que nul n'a le droit de priver ces personnes d'accomplir le pèlerinage. Quant à la décision d'annulation du hadj, celle-ci n'a pas été encore prise par les autorités concernées. Est-ce que ce genre de prévention contre la maladie qui sacrifierait le pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam sera-t-elle appliquée en Algérie ? C'est la question qu'on se pose en ce moment. D'autant qu'on est devant un dilemme, dans le sens où d'un côté 36 000 futurs hadjis algériens attendent d'accomplir leur devoir de musulman et trouveraient sans doute cette annulation «injuste» et de l'autre, l'on se retrouve à un premier cas de décès lié à la maladie en Arabie Saoudite. De quoi alarmer et les autorités et les pèlerins.