Les mesures prises par l'Algérie dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour freiner les importations continuent de susciter l'inquiétude des opérateurs français. Les médias de l'Hexagone considèrent que les décisions d'Alger sont à l'origine de la baisse de l'activité portuaire, notamment au port de Marseille. «Une loi algérienne pénalise le port de Marseille», a annoncé hier la chaîne de télévision France 3 dans son journal. «L'Algérie décide de limiter les importations en imposant des contraintes aux industriels étrangers. Quand le cours du pétrole chute, c'est toute l'économie algérienne qui en pâtit. Pour redresser la barre depuis le 29 juillet, le gouvernement algérien a adopté une loi qui impose des règles nouvelles et extrêmement restrictives en matière d'échanges de marchandises», a relevé la chaîne française au sujet de la loi de finances complémentaire 2009. D'autres titres de la presse française ont souligné que les entreprises portuaires et maritimes de Marseille sont fortement impactées. Le trafic marchandises du port de Marseille vers l'Algérie, signalent-ils encore, est fortement pénalisé depuis début août par de nouvelles mesures du gouvernement algérien «destinées à freiner les importations». L'Union maritime et fluviale du port de Marseille avait alerté les autorités françaises sur les menaces qui pèsent sur l'activité portuaire en demandant aux autorités d'agir afin de trouver des solutions intermédiaires.