Les techniques de dissection du corps humain nécessitent la disponibilité de pièces anatomiques humaines dans les laboratoires des facultés de médecine afin de garantir une «bonne» formation des futurs spécialistes, a souligné jeudi à Alger un spécialiste en ORL. «Les pièces anatomiques humaines dans les laboratoires d'anatomie constituent un problème majeur qui doit être réglé afin de mieux apprendre aux futurs spécialistes de disséquer et d'opérer», a indiqué le professeur Omar Zemirli en marge d'un cours euro-méditérranéen sur les techniques de dissection. Précisant qu'il n'y a pas eu de dissections sur pièces anatomiques prélevées sur des cadavres dans ce laboratoire depuis 1976, le professeur Zemirli, chef de service ORL au CHU de Beni Messous, a ainsi soulevé le problème d'approvisionnement de ces pièces. «Pour que la médecine algérienne puisse avancer, nos étudiants doivent être formés sur des pièces prélevées à partir des cadavres humains. Nous ne pouvons pas travailler continuellement sur du plastique.» Il a lancé un appel à «toutes» les autorités concernées dans le souci de «former comme il se doit les futurs spécialistes, notamment en microchirurgie, en endoscopie de la base du crâne et en ORL». Il s'est déclaré favorable à l'importation de pièces anatomiques humaines, si nécessité oblige, pour les besoins de la formation en médecine. Le cours dont il assure la coordination consiste en une formation tournante en faveur de 10 maîtres assistants des services ORL des CHU d'Alger par visioconférence assurée dans cette session par la faculté de médecine de Marseille. Ce cours, qui englobe l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, le Liban, la France, la Grèce et l'Italie, sera organisé à tour de rôle par les facultés de médecine de ces pays. La prochaine session sera organisée d'ici à trois mois par la faculté de médecine d'Alexandrie puis par la faculté d'Alger.