Reprise imminente des cours après un débrayage de trois semaines entamé par les syndicats de l'éducation et qualifié par Meziane Meriane, figure de proue de la mouvance syndicale, comme «une réussite historique». Ceci pour deux raisons, dira le coordinateur national du Snapest, lors d'un point de presse tenu hier à Alger. La première raison a trait, selon lui, à la mobilisation jamais égalée de la corporation des enseignants autour du mot d'ordre de grève. Le porte-parole du Snapest (Syndicat autonome des enseignants du secondaire et technique) se réjouit de l'unicité syndicale retrouvée dans le sillage de ce mouvement de grève auquel ont pris part la quasi-totalité des syndicats autonomes issus du secteur de l'éducation, unis pour la consécration du même objectif, à savoir la prise en charge par la tutelle d'une série de revendications socioprofessionnelles. La seconde raison, sans doute la plus importante, se rapporte à l'idée qu'au bout de trois semaines de grève, les syndicats ont fini par avoir gain de cause, à se fier aux dires du conférencier Meziane Meriane. Ce dernier parle de la signature d'un procès-verbal devant être établi dans l'après-midi d'hier entre le syndicat qu'il représente d'une part, et le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, d'autre part. La cérémonie de signature devra intervenir au sortir du Conseil du gouvernement où le ministre Benbouzid était présent au même titre que les autres membres de l'exécutif. Une fois le document où sont notifiés les acquis des syndicats autonomes, notamment ceux du Snapest, paraphé et rendu officiel, le même syndicat rendra public un communiqué appelant les enseignants à la reprise des cours. Cette reprise est annoncée dans l'immédiat, souligne le conférencier, sans pour autant apporter de précisions sur le jour exact de la fin de la grève. «Nous avons installé des AG dans chaque établissement scolaire. Ces derniers décideront du jour de la reprise après concertation. Tout ce que je peux vous dire c'est que celle-ci est imminente», dira le coordinateur national du Snapest. Celui-ci a néanmoins soutenu que cette reprise devra intervenir demain ou au plus tard dimanche prochain après la fête de l'Aïd. Plus de 14 millions d'indemnités acquis Les enseignants du secteur de l'éducation ont donc obtenu gain de cause et les revendications qu'ils ont défendues trois semaines durant sont désormais paraphées dans un document signé par Benbouzid, s'engageant à les prendre en charge. La première de ces revendications concerne le régime indemnitaire au profit des enseignants avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. le régime en question a constitué le principal différend opposant les syndicats autonomes à la tutelle, voire le motif même qui a amené ces syndicats à recourir au mouvement de débrayage depuis le 10 novembre dernier. Ce régime indemnitaire tel que réclamé par les syndicats est désormais acquis, comme nous l'a certifié hier le coordinateur nationale du Snapest. Selon M. Meriane, en vertu de la réponse favorable accordée en ce sens par les pouvoirs publics par le biais du ministère de l'Education nationale, la corporation des enseignants recevra une indemnité dépassant 145 000 DA avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. Ce qui équivaut, indique M. Meriane, à une moyenne de 6000 DA d'indemnité mensuellement. Parmi les autres revendications du Snapest, il est question d'un conseil de gestion des œuvres sociales, d'une commission pour la prise en charge des difficultés que rencontrent les enseignants des matières techniques, des mesures de renforcement de la médecine du travail au sein des établissements scolaires en sus de l'engagement de Benbouzid à solutionner la sempiternelle problématique des enseignants contractuels.