Les investisseurs émiratis envisagent de réaliser d'importants investissements en Algérie. Le montant communiqué est de l'ordre de 10 à 15 milliards de dollars durant les cinq prochaines années, et ce, dans divers domaines tels que l'immobilier, le tourisme, l'industrie. «L'Algérie est proche de l'Europe et elle possède de l'énergie que nous pouvons transformer et exporter vers ce continent», a précisé le président du Conseil national fédéral de l'Etat des Emirats arabes unis, Abdelaziz Abdallah Al Ghoreir, lors d'une conférence de presse, tenue jeudi dernier. Ce dernier a indiqué que «son pays encourageait les petits investissements au niveau des individus et ne se contentait pas seulement des grands investissements qui se font par les Etats». Evoquant le projet du parc Dounia, M. Al Ghoreir a fait savoir que «ce projet d'un coût estimé à 5 milliards de dollars suscitait toujours l'intérêt des promoteurs émiratis et qu'il a été évoqué au cours des deux derniers mois». Pour ce qui est du plan quinquennal, le responsable émirati a indiqué que «si son pays obtenait 15% des projets inscrits au titre de ce programme, il aurait réalisé un véritable succès en matière de coopération entre les deux pays». Dans le même sillage, il a estimé le volume des échanges commerciaux entre les deux pays à 750 millions de dollars, dont 20 millions représentant la valeur des importations algériennes des Emirats. Il a appelé à ce propos à accélérer le processus d'élimination des contraintes qui entravent la réalisation des projets dans les délais impartis, soulignant avoir discuté de cette question avec les hauts responsables algériens qui ont exprimé leur disponibilité à œuvrer en conséquence. M. Al Ghoreir a souligné la nécessité d'échanger les visites de terrain entre les promoteurs des deux pays, annonçant qu'il a été convenu de tenir une réunion aux Emirats arabes unis à l'effet de faire connaître les opportunités d'investissement en Algérie. A propos de la main-d'œuvre algérienne aux EAU, le responsable a indiqué que 8000 Algériens travaillaient dans son pays dans différentes spécialités, exprimant son souhait que ce nombre atteigne les 100 000 dans les années à venir.