Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a adressé le 15 janvier une note aux directions des services de sécurité, notamment la police et la gendarmerie, dans laquelle il leur recommande de surseoir au retrait de permis, sauf pour les cas d'infraction grave. Cette mesure vise à éviter que les retraits de permis, devenus intempestifs depuis l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi en février 2010, ne contribuent à susciter de nouvelles violences en Algérie. Le Premier ministre explique que, même si le retrait de permis de conduire a donné des résultats plus que satisfaisants en termes de réduction des accidents de la route et du nombre de victimes, les dernières émeutes qu'a connues le pays obligent à une telle souplesse. «Toutefois, écrit-il, en vertu des efforts que nous avons entrepris pour maîtriser la situation, après les dernières contestations à travers le territoire national, les autorités algériennes ont mis en place en février 2010 un nouveau texte de loi relatif à la circulation, notamment dans sa disposition sur le retrait quasi systématique du permis de conduire pour une majorité d'infractions.» Cette mesure a été rendue nécessaire, selon le gouvernement, par le nombre élevé d'accidents enregistrés en Algérie, où plus de 40 000 personnes trouvent la mort sur la route chaque année.