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«Nous saluons la volonté du chef de l'Etat de lever l'état d'urgence» Tout en critiquant les interventions de M. Touati, les redresseurs du FNA annoncent :
Les animateurs du mouvement de redressement du Front national algérien (FNA) continuent leur forcing pour contraindre Moussa Touati à lâcher les rênes du parti. Ces derniers se disent déterminés à faire la lumière sur l'utilisation des fonds du parti et sur leur destination. «Dans ses déclarations à un quotidien national, le 27 janvier, il avait affirmé que le solde du compte du parti est de 80 millions de dinars. Or après avoir enquêté, nous n'avons trouvé que 15 millions de dinars, où est partie la différence», s'interroge Mohamed Zerrouki, vice-président de la commission nationale politique de surveillance des dernières élections présidentielles. Ce dernier ne manquera pas de préciser que les membres fondateurs du parti ont entamé une procédure de gel des avoirs et des comptes du FNA, en attendant la tenue d'un congrès extraordinaire, «qui permettra de rétablir la légalité et dotera le parti de structures démocratiques élues par ses militants». Dans un communiqué transmis à notre rédaction, les animateurs du mouvement s'interrogent sur les réels motifs qui poussent le président du FNA à soutenir les marches, manifestations et autres initiatives qui expriment la volonté du peuple pour le changement», alors qu'«en réalité, il sait très bien qu'aucun des militants de notre parti ne le suivra dans son entreprise aventureuse», note le communiqué qui précise que «Moussa Touati veut tirer des dividendes de ces gesticulations qui font l'amalgame entre une marche spontanée qui exprime des revendications légitimes de la jeunesse et une marche résultat de grossières manipulations». Le président du FNA a appelé à des rassemblements à travers le pays, le 18 février. «C'est une grave dérive, et nous ne lui permettons pas d'utiliser la Journée nationale du chahid à des fins personnelles. Les enfants de chouhada qui ne te suivront pas dans cette entreprise aux desseins inavoués te rappellent que le temps des grèves de la faim pour obtenir des avantages est révolu», note M. Zerrouki qui ne manquera pas de saluer l'initiative des pouvoirs publics à engager une procédure pour la levée de l'état d'urgence, «nous la saluons et espérons qu'elle aboutira à terme à l'assainissement du champ politique des intrus qui en ont profité». Le gel des activités au Parlement est une manœuvre gauche Abordant le gel des activités du groupe parlementaire du FNA aux travaux de l'Assemblée populaire nationale, notre interlocuteur fera remarquer que c'est une manœuvre gauche, résultat d'une grossière manipulation. «C'est un coup d'épée dans l'eau car le gel est intervenu après la fin de la session d'automne des travaux de l'APN. Je mets Moussa Touati au défi de pousser ses députés à boycotter les travaux de la session de printemps du Parlement. Il ne pourra pas, car il a vidé le parti de sa substance. La seule raison qui a poussé le groupe parlementaire à se retirer des travaux de l'APN est liée au vote pour le renouvellement des membres du conseil constitutionnel. Son candidat n'ayant récolté que 24 voix, il a décidé de prendre cette initiative pour protester contre la procédure de vote, c'est tout simple», dira-t-il. Le communiqué du mouvement de redressement dénonce ce qu'il qualifie d'appels insensés de Moussa Touati à des actions de rue. «Tu ne dois pas pousser les jeunes Algériens à la haine pour tirer des avantages de leurs actions. Les militants et même les citoyens ne sont pas prêts à céder à tes manœuvres dont le soubassement est purement matériel», note le document signé par Ali Gheffar, porte-parole du mouvement.