Les Jeux olympiques que la capitale anglaise accueillera en 2012 arrivent à pas de géant. Pour les responsables techniques et administratifs du sport algérien au plus haut niveau, cette grande manifestation planétaire se situe comme un objectif principal en direction de toute l'élite nationale, mais surtout pour celle qui pourrait provoquer ce déclic tant attendu et définitif d'une performance malade de ses hommes et de sa gestion. Les JO ne sont pas loin, alors que la préparation tarde à se concrétiser. Pour bon nombre de techniciens, c'est le moment d'entamer sérieusement la préparation de nos athlètes, ceux capables de représenter dignement notre pays à cet évènement sportif planétaire. Seulement, il faudrait rompre avec les mauvaises habitudes, qui font que l'on se consacre à nos athlètes olympiques quelques mois seulement avant les JO, alors que leurs adversaires parlent de «cycle olympique». Pour revenir à la qualité de nos athlètes, la tradition veut que l'Algérie présente ses meilleurs athlètes au lieu d'envoyer ceux qui souhaiteraient faire de la figuration. Ainsi, pour la tutelle, trois disciplines figurent déjà aux JO de Londres, il s'agit de la boxe, de l'athlétisme et du judo, alors que d'autres devraient se ressaisir avant le jour J. Pour revenir au passé, les JO de Los Angeles 1984 avaient provoqué le déclic, marqué par une seule discipline qui nous a valu d'énormes satisfactions, c'était la boxe. L'on se rappelle des prestations des Moussa, Boutchiche, Zaoui et autres qui s'étaient très bien exprimés. Ils ont été suivis par d'autres prestations honorables et considérées comme uniques depuis notre indépendance, enregistrées par les athlètes Boulmerka, Morceli, Benida Merah et Djabir Guerni. En qualité de sport porteur, le judo est venu récemment s'ajouter à cette liste de grands serviteurs du sport national en matière de résultats techniques au plus haut niveau. Les résultats de Abderrahmane Benamadi, de Soraya Haddad et de Amar Benyekhlef sont là pour le confirmer. Dans d'autres disciplines, il existe des potentialités à même de prétendre à une participation honorable aux Jeux olympiques de Londres, mais attendent qu'ils soient mis dans les meilleures conditions possibles. Pour cela, un plan de charge de préparation conséquent piloté par les pouvoirs publics semble impératif dès à présent et tant qu'il reste encore du temps pour permettre aux sportifs algériens de haut niveau de se focaliser sur cette échéance sportive majeure. Cependant et pour la perspective de Londres 2012, c'est principalement en direction de ces trois disciplines qu'on doit se focaliser et mettre tous les moyens indispensables. La priorité étant dictée par le niveau technique atteint par les athlètes de ces trois sports qui peuvent rivaliser avec les ténors mondiaux. La tutelle semble avoir compris. Pour elle, la priorité reste pour l'instant ces trois disciplines, dans l'attente de voir d'autres évoluer. Même avec ces trois pratiques sportives, l'objectif étant de redorer le blason du sport national terni des années durant par des aventuriers qui l'ont fait dévier de sa vocation, mais surtout l'ont entraîné dans des conflits et polémiques stériles. Certains prétendent que le sport de haut niveau n'est guère pris en charge de manière convenable et comme il devait l'être. Celui-ci est jeté en pâture à des élus qui en font leur passe-temps et lesquels ne se soucient que de leurs intérêts. En revanche, le haut niveau est déterminé par des moyens colossaux et une régularité dans le travail. L'Etat doit également véhiculer tous ces moyens à travers une politique qui accompagnera nos meilleurs athlètes dans le chemin vers la gloire. Pour l'instant, l'essentiel est de voir les choses s'accélérer, car le temps presse et l'idée doit se préciser sur les effectifs susceptibles d'être présélectionnés pour Londres 2012, un moyen déjà pour mettre le train sur rails et débuter le grand chantier.