Les arrêts de bus de la ligne Bab El Oued-Zghara, qui se trouvent depuis fin 2009 à la rue Omar Ben Aïssa, créent des désagréments aux transporteurs, aux habitants et aux automobilistes. Tout le monde est unanime quant à leur délocalisation. La station de bus de la rue Omar Ben Aïssa, ligne Bab El Oued-Zghara, communément appelée les arrêts «Polyclinique», gênent les habitants de ce quartier depuis plus d'une année. Des familles réclament en effet chaque jour sa délocalisation. «Le bruit commence à 6h du matin et s'arrête à 22h, sans compter les bagarres entre les transporteurs, la pollution, les ordures... Notre vie quotidienne est devenue insupportable», nous dit une mère de famille. Les habitants ont introduit plusieurs demandes de délocalisation au niveau de l'APC et de la circonscription administrative. A ce jour, les autorités, saisies, n'ont pas encore répondu à cette requête. Dans le quartier, ce problème de nuisance a commencé fin 2009. Ahmed, un résidant, raconte : «Auparavant, cette station était implantée à R'mila. De ce fait, nous n'avions pas ce genre de problèmes. Mais dès qu'ils l'ont remontée vers la Polyclinique, nous n'arrêtons pas de nous plaindre.» La désorganisation de la station serait à l'origine de la gêne ressentie par le voisinage. C'est en tout cas l'avis de la plupart des chauffeurs de bus interrogés. «Le problème réside dans la mauvaise organisation de la station. Une vingtaine de bus viennent en effet pour transporter les voyageurs sans attendre leur tour. De plus, l'espace est trop exigu pour contenir tout ce monde», indique un chauffeur. Aux transporteurs légaux s'ajoutent les clandestins. Selon notre interlocuteur, «de petits fourgons travaillent illégalement, ils n'assurent pas la vie des usagers. C'est à cause d'eux que nous nous bagarrons à chaque fois». Qu'en pensent les clandestins ? «Je travaille au noir. Je ne paye pas d'impôt. Quand je vois que la police n'est pas là, je charge mon fourgon !», répond l'un d'eux. Ce qui aggrave la situation, c'est le fait que cette station soit implantée dans un endroit très fréquenté par les citoyens à cause de la proximité de l'hôpital, du marché et des locaux de la circonscription administrative de Bab El Oued. Cela provoque un encombrement à cet endroit précis. Pour tenter d'organiser le mouvement des bus, les chauffeurs ont décidé d'engager provisoirement un chef de quai qui veille à l'organisation de la station. Il est payé 2000 DA par jour, à raison de 100 DA par bus. En parallèle, ils ont saisi leur syndicat et le ministère des Transports pour qu'on mette à leur disposition une autre station de bus plus spacieuse et aménagée dans un lieu qui ne porte pas atteinte au voisinage. Aucune suite n'est donnée à ce jour.