«Nous assistons les jeunes dans les démarches de création de leur entreprise. Comme vous le voyez, la salle est remplie de jeunes promoteurs venus pour recevoir les conseils de nos accompagnateurs», affirme un responsable de l'unité de l'USTO de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes, qui note que les bureaux d'accompagnement sont une bouée de sauvetage pour les futurs jeunes entrepreneurs qui se lancent dans un monde qui leur est inconnu. Dans ce bureau siègent des représentants de l'Ansej et des banques à l'instar de la Badr, du CPA ou de la BDL qui offrent, selon plusieurs jeunes, des crédits attractifs. Ce dernier fera remarquer que plusieurs jeunes, en butte aux entraves bureaucratiques, viennent solliciter une assistance et un conseil. «Nous organisons pour eux des cycles de formation sur la création de microentreprises, des démarches et des étapes à suivre, des procédures de financement et même de gestion et de management», fera remarquer la même source. En effet, plusieurs jeunes ont vu leur rêve partir en fumée par la faute d'une mauvaise gestion de leur entreprise. «Plusieurs ont dû déclarer faillite et sont aujourd'hui en butte à des difficultés pour rembourser les crédits contractés auprès des banques, le paiement des cotisations auprès de la Cnas, de la Casnos et des fournisseurs.» Notre interlocuteur ne manquera pas de souligner que plusieurs jeunes postulants à la création de microentreprises sont découragés par la lenteur des procédures administratives. «C'est un problème d'incompréhension. Plusieurs jeunes promoteurs croient qu'en déposant leur dossier au niveau de l'Ansej ou de la Cnac, toutes les portes vont s'ouvrir. Or pour obtenir un crédit bancaire, outre l'aval de l'Ansej, il faut attendre l'avis favorable de la commission des crédits au niveau des banques. C'est une commission qui établit une étude technico-économique du projet avant de donner son accord. C'est une procédure qui peut prendre plusieurs jours à des mois parfois», note la même source, qui fera remarquer que depuis la mise en place de bureaux d'accompagnement les jeunes sont mieux pris en charge. Depuis les dernières instructions du Conseil du gouvernement en matière de facilitation des procédures d'emploi de jeunes et de création d'entreprises, le nombre de jeunes qui sollicitent les services de l'Ansej et de la Cnac et les banques s'est multiplié. «C'est une forte demande qu'il s'agit de satisfaire. Certains jeunes doivent être orientés même dans le choix de leurs activités. Notre rôle et de les orienter parfois sur le choix de l'activité conformément à la nomenclature des métiers qui ouvrent droit à un soutien de notre part. Chaque jour que Dieu fait, nous traitons en moyenne les dossiers d'une centaine de postulants et c'est la même situation au niveau de toutes les unités de l'Ansej», affirment des sources proches de cette structure. Au niveau des banques, on révèle qu'un grand effort a été fait depuis les dernières instructions des pouvoirs publics. «Aujourd'hui, les jeunes sont accueillis et conseillés. Le temps de traitement des dossiers a été allégé pour leur faciliter la tâche puisque la commission des crédits se réunit deux fois par mois pour étudier les demandes qui lui sont confiées. Nous n'acceptons de dossiers que quand ils remplissent toutes les conditions. Cela permet au jeune de gagner du temps et de savoir que son dossier ne sera pas rejeté», affirme un responsable au niveau d'une agence de la Badr à Oran.