Dans un communiqué rendu public hier, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ, non agréé) relève que le projet de la sixième Constitution marocaine qui sera soumise à référendum le 1er juillet «contient en matière de politique étrangère un article qui concerne l'Algérie». Il s'agit de l'article 42 qui consacre «la persistance du régime royal dans sa politique expansionniste dans la région», est-il écrit dans le communiqué signé par le président du PLJ Mohamed Saïd. L'article stipule que «le roi est le garant de l'indépendance du royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques». Analysant cet article, le PLJ considère que «la monarchie demeure attachée à la logique médiévale de l'allégeance puisqu'elle étouffe dans ses frontières intentionnellement reconnues». De quelle manière la monarchie du Maroc peut-elle concilier cet «étouffement» avec l'engagement d'œuvrer à la construction de l'Union maghrébine (UMA) composée d'Etats aux frontières conventionnelles connues et reconnues, s'interroge le PLJ. Selon la même source, une telle attitude est en contradiction, notamment, avec le traité instituant l'UMA dont l'article 2 stipule que «l'Union vise à œuvrer progressivement à réaliser la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux». L'autre interrogation pertinente que soulève le parti de Mohamed Saïd est celle de savoir «par quel miracle peut-on construire un espace politique et économique intégré (l'UMA, ndlr) quand un de ses membres nourrit toujours le complexe d'expansionnisme et persiste à faire de son occupation militaire du Sahara occidentale une option irréversible sans tenir compte de ses habitants ?» De l'avis du PLJ, le régime marocain gagnerait «à retrouver la voie de la sagesse en rendant justice au peuple sahraoui pour se concentrer sur l'avenir des enclaves de Ceuta et Mellila occupés par l'Espagne et dont la libération demeure une revendication légitimes et permanente des peuples maghrébins».