Depuis l'incarcération d'Achour Abderrahmane et de son associé Settouf Djamel, dans l'affaire dite des 3200 milliards DA , des zones d'ombre entourent cette affaire qui, vraisemblablement, n'a pas fini de révéler tous ses secrets. En effet, et au vu des équipements très coûteux croupissant sous la poussière dans le hangar faisant office de lieux de production de la «Briqueterie algérienne de Koléa», et au vu du coût d'investissement évalué à environ 200 milliards de centimes, il y a lieu de s'interroger sur le véritable détenteur de cette entreprise qui, faut-il le souligner, n'est gardée curieusement que par trois agents de sécurité. Au vu que Settouf Djamel a été incarcéré en octobre 2005 (condamné à 14 années de prison), il est à se demander comment a-t-il pu rédiger une lettre le 18 janvier 2006, portant le cachet de la briqueterie (tous les cachets ont été saisis durant l'enquête), qu'il a adressée à l'ONDI en 2006 pour convoiter la rectification de décision de transfert d'investissement en sa faveur ? Comment a-t-il pu s'y prendre alors qu'il était incarcéré ? Comment l'ONDI a-t-elle pu accepter et concrétiser sa demande sachant que ce dernier est condamné et que la société en question est mise sous séquestre ? Sur la décision de transfert d'investissement n°2003/00/2269/2 du 28 janvier 2006, il est indiqué que «la décision délivrée au titre de la rectification du nom du repreneur (d'Achour Abderrahmane Riad à Settouf Djamel) annule et remplace la décision n°2003/00/2269/0 et la décision de transfert n°2003/00/2269/1». Une décision soumise dont un extrait a été publié au Bulletin officiel des annonces légales et adressé aux administrations concernées par la mise en application du dispositif d'incitation. Est-il possible pour un prisonnier de procéder à des opérations de ce genre ou a-t-il bénéficié de complicité ? Ce sont là des questions qui exigent des réponses et que nous avons puisées à la lecture des documents en notre possession.