26 personnes, dont Achour Abderrahmane et Settouf Djamel (incarcérés), accusées dans cette affaire, devront comparaître durant ce procès en appel. La genèse de cette affaire remonte au 28 octobre 2005, date à laquelle la Banque nationale d'Algérie, constituée partie civile , avait déposé plainte contre Abderrahmane Achour et plusieurs autres personnes auprès du procureur général près le tribunal de Sidi M'hamed. Le principal accusé, Achour Abderrahmane, lors de l'instruction, a déclaré qu'il a ouvert en son nom un compte bancaire auprès de la BNA, agence Rabah A, en vue de créer sa propre entreprise. Durant cette période, il a effectué plusieurs opérations bancaires frauduleuses aidé par la complicité de quelques indélicats employés de la BNA, ce qui a exhorté cette institution financière à déposer plainte. Usant de ces pratiques douteuses et aidé par des employés dans plusieurs agences de la BNA, Abderrahmane Achour est arrivé à créer 10 entreprises illusoires, profitant en conséquence de l'utilisation et l'encaissement des différents chèques bancaires pour accumuler un montant global contracté à cette banque estimé à 3200 milliards de centimes. Une partie importante de ces fonds a été transférée vers le Maroc où le principal accusé dans cette impressionnante affaire a pu investir et créer une briquetterie ainsi qu'une imprimerie moderne. Il est à rappeler que le tribunal criminel de Sidi M'hamed a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre des accusés. La justice marocaine a pu appréhender le principal accusé et les deux complices au mois de janvier 2006 pour les remettre à la justice algérienne comme le stipulent les accords d'extradition signés par les deux pays. Par ailleurs, un autre accusé (S. B.), beau-frère de Achour, a été arrêté par les autorités marocaines en mai 2006 à Casablanca. Lors du procès à la cour d'Alger en date du 5 mai 2009 durant lequel Achour a nié avoir utilisé 1957 chèques sans provision, le juge a appelé l'expert financier à la barre pour indiquer que «les instigateurs de ce hold-up déguisé ont utilisé un plan diabolique minutieusement préparé, qu'aucun contrôleur ne pouvait démasquer». Au terme des procès, il est à rappeler que Achour Abderrahmane a été condamné à purger 18 années de prison ferme tandis que Djamel Settouf, son associé, a été condamné à une peine de 14 années.