Hier, quatre ex-marins, otages désignés pour représenter les 17 autres compagnons d'infortune qui ont partagé les durs moments de captivité en terre somalienne, ont entrepris d'introduire des demandes d'audience aux ministres afin de leur exposer leurs doléances, espérant une oreille attentive des responsables. «Après des mois passés en détention dans des cellules et sous la surveillance des pirates somaliens, nous voici otages à nouveau, mais cette fois-ci du silence des autorités et des responsables», clame un des ex-otages d'une voix nouée. Bien que tous les mouvements observés, à l'instar des sit-in, n'ont obtenu aucun résultat, et en dépit des réunions, «jugées stériles», les ex-otages ne se découragent pas. Après une consultation restreinte, ils ont décidé d'interpeller les hauts responsables de la tutelle (ministère des Transports) et du gouvernement. Ainsi, indique Khlifa Ait Ramdane, un des ex-otages, «4 personnes ont été chargées de remettre des correspondances faisant office de demandes d'audience adressées aux premiers responsables afin de leur exposer les doléances et les sensibiliser à propos des conditions déplorables dans lesquelles nous vivons». Les ex-otages espèrent une réaction positive de la part de ces responsables. Faute de suite de la part de ces derniers, les ex-otages du MV Blida envisagent d'entreprendre d'autres actions afin de recouvrer leurs droits. Leur situation est donc en stand-by du fait du silence assourdissant des autorités face aux doléances légitimes exprimées par les 17 marins.