Dans un entretien accordé au journal français Le Monde, le président de la République Abdelaziz Bouteflika est revenu sur les réalisations effectuées depuis son arrivée à la tête du pouvoir depuis 2009, passant par l'instauration de la paix jusqu'à la stabilité économique. «Aujourd'hui, non seulement nous avons réussi à rétablir la paix et la concorde civiles, mais nous avons aussi renforcé nos capacités financières internes et externes», a dit le chef de l'Etat dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde publié à la veille de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie. Pour le président Bouteflika, «le retour à la paix civile reste l'œuvre la plus importante de son mandat». «Je considère que parmi les nombreuses réformes initiées durant ces douze dernières années, le retour à la paix civile, préalable à la stabilité économique et sociale, peut être considéré comme l'œuvre pour laquelle chaque Algérien devrait se sentir fier», a-t-il souligné. Ce retour à la paix civile a permis, souligne le chef de l'Etat, d'«introduire des réformes politiques majeures pour l'approfondissement du processus démocratique dans le pays». Une fois cette étape franchie, l'Algérie a investi dans les infrastructures et les ressources humaines. «Le pays dispose maintenant de solides potentialités et d'une économie qui affiche une croissance soutenue», a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat rappelle que depuis l'an 2000, le pays affiche une croissance moyenne hors hydrocarbures de 5% «et le taux de chômage a été ramené à partir de 2010 sous le seuil des 10%. Des résultats obtenus grâce aux programmes d'investissement massif lancés», souligne le chef d'Etat. «Aujourd'hui, l'Algérie œuvre à conforter dans la durée cette croissance par la diversification de son économie», dira-t-il, soulignant que «la dynamique économique laisse une bonne place au partenariat pour les opérateurs étrangers intéressés». Le Président Bouteflika reste confiant et optimiste pour l'avenir du pays. «Nous avons des raisons d'affirmer que l'Algérie est bien partie pour relever les défis à venir, nous permettant d'aborder l'ère de l'après-pétrole avec des alternatives viables à même de garantir la poursuite d'un développement global et durable», a expliqué le chef de l'Etat. A propos des relations bilatérales entre l'Algérie et la France, Abdelaziz Bouteflika a affiché sa satisfaction. «L'Algérie se réjouit de voir que, malgré certaines vicissitudes et turbulences enregistrées parfois de manière récurrente dans la conduite des rapports algéro-français, une nouvelle dynamique marque aujourd'hui les relations bilatérales», a déclaré le chef de l'Etat. «La France et l'Algérie doivent transcender les difficultés du passé pour donner à notre démarche un ancrage solide qui résiste aux péripéties du temps et aux turbulences de l'Histoire, et ne jamais se détourner de l'objectif prioritaire qui consiste à inscrire le développement de nos relations, j'insiste, dans une perspective historique et non seulement conjoncturelle», a-t-il ajouté. Abdelaziz Bouteflika a plaidé pour un «partenariat d'exception» et «un renforcement des relations économiques». Un partenariat «ayant vocation à se poser comme modèle de coopération dans la région et dans les relations internationales». «Dans cette perspective ambitieuse, la prise en charge de la dimension humaine doit constituer une priorité pour une articulation harmonieuse des relations algéro-françaises», a-t-il ajouté.