Les usagers des bus et minibus de transport privé des voyageurs devront débourser davantage pour prendre place (quand c'est possible) à bord de ces véhicules. En effet, c'est à partir du 1er octobre qu'à Alger, les transporteurs ont augmenté leur tarification de 10 DA par place. L'annonce n'a pas été faite par le ministère des Transports ni par la Direction des transports de la wilaya d'Alger mais par des affiches placardées par les transporteurs eux-mêmes sur leurs véhicules. C'est ainsi que le prix qui était de 10 DA est, depuis le 1er octobre, de 20 DA, celui de 15 DA est passé à 25, etc. Cette augmentation des prix intervient presque simultanément avec l'annonce faite d'accorder des crédits bancaires de 5 millions de dinars aux transporteurs dont les véhicules ont plus de 5 ans d'âge. Une initiative qui pourrait être bonne si les autorités avaient, selon de nombreux usagers, pensé à mettre de l'ordre, en parallèle, dans cette profession. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient d'«anarchie indescriptible», dont le fait que des tickets ne soient, très souvent, pas remis aux usagers, l'excès de vitesse qui a déjà et malheureusement coûté la vie à de nombreux voyageurs, et l'état vétuste de nombreux véhicules. «En l'absence de délivrance de tickets, on se demande comment leurs impôts sont calculés», s'interrogent de nombreux usagers. Ces derniers évoquent, également, le fait que «plusieurs transporteurs arrêtent le travail parfois à 17 heures, pénalisant lourdement les voyageurs». On estime, à Alger, à 17 000 le nombre de bus et minibus de transport privé.