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Le retard dans la réforme du secteur a porté un grand préjudice à la profession
Colloque sur l'audiovisuel à Alger
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 03 - 2013

Le retard pris dans la réforme de l'audiovisuel a porté un grand préjudice à la profession et même au-delà, puisque des chaînes satellitaires ont porté atteinte à la nation, ont relevé hier des experts en communication. Intervenant lors de la clôture du colloque intitulé «50 ans de médias algériens : histoire, réalités et défis de la liberté d'expression» organisé par l'association des amis de Abdelhamid Benzine, ils ont tous estimé qu'il faut s'investir dans le secteur car l'environnement institutionnel n'est pas encore préparé.
M Mazouz Rezigui, ancien responsable au ministère de la Culture, abonde dans le même sens en affirmant que l'expérience du Conseil supérieur de l'information (CSI) doit servir d'exemple pour faciliter l'implantation de nouvelles catégories d'instance administrative en vertu de la loi de janvier 2013, à savoir 2 agences de régulation de la presse écrite, de l'audiovisuel et l'organe d'autorégulation de l'éthique. Il a expliqué que l'enjeu de la régulation est de taille puisqu'elle va permettre de favoriser le pluralisme des voix dans les organes publics et privés. «Les médias sont un forum pour la démocratie qui favorise la cohésion nationale et permet le développement», a-t-il dit.
Pour lui, la notion de neutralité est centrale car elle permet la séparation entre des éléments du CSI et les départements ministériels qui veulent imposer leurs idées. «Le CSI n'était ni une juridiction, ni un syndicat, ni une tutelle. Il avait pour vocation d'établir un cahier des charges, la médiation en cas de conflit de liberté d'expression, la délivrance des cartes de presse», a-t-il indiqué, estimant qu'il avait moins de prérogatives que la nouvelle instance en voie d'élaboration pour le secteur de la presse écrite, mais qu'en ce qui concerne l'audiovisuel, sa palette de compétence était plus élargie.
Il juge que cette expérience est à méditer afin d'éviter les malentendus et définir l'attribution des compétences. Il a fait savoir que le secteur a encore des lacunes mais qu'elles ne sont pas insurmontables, soulignant que la création d'un conseil de l'éthique était une bonne chose à condition que la profession s'organise.
Pas de promotion de tamazight dans la nouvelle loi sur les médias
Mohammed Beddredine, universitaire et journaliste, a évoqué la place des médias amazighs dans le paysage médiatique national. Il a indiqué que l'administration coloniale avait inséré tamazight dans le secteur en lançant une première chaîne en kabyle en 1948. Après l'Indépendance, la présence de tamazight dans les médias fut mitigée.
Deux titres Amayut du FFS et Assalu du RCD ont été créés dans les années 90 mais tous deux n'ont pas résisté aux problèmes financiers et de logistique. La parenthèse de l'ouverture au multipartisme n'a pas été un cadre pour la promotion de médias d'expression amazighe. Il a déploré que sur les 130 quotidiens, pas un ne soit entièrement transcrit en tamazight.
Toutefois, il a tenu à souligner les initiatives de certains quotidiens dont El Moudjahid, Echaâb et la Dépêche de Kabylie qui ont introduit des pages en tamazight. Il s'est félicité de la création de la TV 4 d'expression amazighe tout en déplorant que son contenu soit obsolète. Il affiche une meilleure satisfaction en ce qui concerne la promotion de la langue sur le support internet. «Il offre la possibilité d'inscrire tamazight dans le processus de la mondialisation» mais surtout, il a estimé que c'est la radio qui a été le meilleur support pour la promotion de la langue et la culture amazigh.
Toutefois, il regrette que la loi organique du 12 janvier 2012 ne prévoie rien pour encourager la promotion de cette langue inscrite dans la Constitution. «Il n'y a pas d'autorité scientifique habilitée à trancher sur la transcription de tamazight en tifinagh. Je propose pour y remédier une formation dans la filière journalisme qui prenne en charge la langue, le lancement d'un quotidien et d'un fil d'agence tamazight, une banque de données commune qui contient un dictionnaire et le vocabulaire affilié», a-t-il fait savoir.
La Télévision a régressé
Kamel Sadou, enseignant à l'université d'Alger III, a analysé dans quelle mesure a été édifié l'Etat-nation et le rôle de la Télévision dans ce chantier. Il a indiqué que notre pratique médiatique est un produit historique. «La littérature historique a apporté un éclairage nouveau qui a permis de sortir du discours mythologique du mouvement révolutionnaire. L'on a l'impression, en étudiant les documents, que les idées véhiculées par les intellectuels ont primé sur les chefs de guerre car la doctrine du mouvement de libération est issue d'un consensus.
Toutefois, la poudre a pris le dessus et cinquante ans après, plusieurs se revendiquent de Novembre 1954, mythe fondateur de la création de l'Etat-nation. Les luttes hégémoniques de l'époque sont devenues des luttes pour conserver le pouvoir, et les médias ont été déclarés secteur de souveraineté nationale sous le double contrôle de l'appareil étatique et du FLN»,
a-t-il expliqué.
Après le décès du président Boumediène, il y eut une grande offensive médiatique américaine avec des chaînes telles que CNN. «Le président Chadli représentait un nouveau bloc hégémonique qui a travaillé à la déconstruction de l'idée souverainiste. Il était néolibéral en ce qui concerne le secteur économique mais néoconservateur aux plans culturel et politique, ce qui a faussé le débat car même s'il y eut une révolution technologique, au plan doctrinal, le pays réfléchissait les médias à l'ère de l'analogique.
Les conditions techno-juridiques créées pour surfer sur la vague néolibérale n'ont pas abouti puisque les conflits entre les différents blocs hégémoniques ne se sont pas réglés et le terrorisme est venu briser les espoirs d'une réforme du secteur», a-t-il expliqué, soulignant que l'apparition de coopérative a entraîné la fuite des compétences, et
l'intrusion du milieu affairiste. «La Télévision a régressé et aujourd'hui, il est impossible pour un reporter de travailler dans l'Algérie profonde car les mafieux prennent les rênes du pouvoir dans ces localités», a-t-il dénoncé.


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