Après une accalmie de quelques mois, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale (SNCCOPEN) annonce une série d'actions de protestation dont un débrayage national de trois jours et des sit-in. Cette action prévue les 5,6 et 7 mai prochain se veut, selon le président du syndicat, Ali Bahari, un «soulèvement» contre la marginalisation affichée par les pouvoirs publics à l'égard des 130 000 travailleurs que compte ce corps. Le choix du timing n'est pas fortuit. Le SNCCOPEN veut que mouvement coïncide avec le calendrier des examens de fin d'année scolaire. «Nous voulons maintenir la pression sur le gouvernement», nous a affirmé le syndicaliste, sans cacher sa frustration contre la politique de l'exclusion dont ils font l'objet, notamment depuis la dernière tripartite. Critiquant les décisions de cette rencontre, le syndicaliste dénonce l'écart qu'elles ont provoqué entre les catégories des travailleurs. Il a qualifié ces décisions de «dérisoires». S'attardant sur la situation actuelle du secteur, M. Bahari parle d'un «écart» entre ce secteur et les autres. Un écart qu'il explique par la politique de fuite en avant suivie pendant une décennie par les responsables du secteur. Une politique qui s'associe, selon lui, aux manipulations de certaines parties, faisant allusion à certains organismes syndicaux qui œuvrent à entraver l'avancement de leurs revendications. Il cite en ce sens les laborantins qui ont été victimes de ces manipulations. Cette catégorie qui réclamait une intégration s'est vue, à sa grande surprise, attribuer une revalorisation médiocre des primes. Il en est de même pour les adhérents au syndicat qu'il préside, qui sous-estiment la maigre hausse de 10% relative au régime indemnitaire. Une mesure qui ne correspond pas à leurs aspirations, regrette M. Bahari. Le syndicat qui a protesté le 7 novembre dernier pour demander son intégration dans le secteur de l'éducation se dit prêt à poursuivre la contestation jusqu'à la satisfaction totale de ses revendications. Pour donner plus d'envergure à la grève projetée, des sit-in devant les directions de l'éducation de wilaya seront organisés incessamment à Oran et Annaba.