Afin de se faire entendre et de faire aboutir leurs revendications, les travailleurs du secteur des finances entendent entamer un mouvement de protestation à la rentrée sociale. Ces travailleurs ont décidé de se regrouper au sein d'une corporation à même de défendre leurs droits. Ils annoncent en ce sens leur adhésion au Syndicat national autonome de la Fonction publique (Snapap), sous la houlette de l'Union nationale des fonctionnaires des finances (UNFF). «Une nouvelle formation syndicale vient de rejoindre notre corporation», nous a indiqué, hier au téléphone, le coordinateur national du Snapap, Djilali Hamrani. Dans l'espoir d'arracher ce qu'ils qualifient de «droits légitimes, les quelque 60 000 fonctionnaires ont opté pour être syndiqués sous l'égide d'une corporation qui place les intérêts des travailleurs avant les intérêts personnels étroits. Jouissant désormais d'une représentativité, la nouvelle formation s'est dit prête à se mobiliser dès le mois de septembre pour faire réagir les pouvoirs publics. «S'asseoir à la table des négociations» est ce qu'exige le syndicat qui a réuni son bureau national pour débattre de son agenda lié à sa plateforme de revendications d'une vingtaine de points. Cette dernière a été, selon notre interlocuteur, actualisée avant d'être transmise au ministère des Finances sollicité pour reconnaître la nouvelle corporation. Au sommet de leurs revendications, les concernés placent l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle qui passe par la révision des régimes indemnitaires notamment pour les corps communs et techniques. L'union regroupant les travailleurs des différentes branches dont ceux des impôts, des domaines, du Trésor public, de la Conservation foncière, du Budget, du Cadastre, de l'Inspection générale des finances et de la Planification et Statistiques, met en avant la revalorisation à 40% de la prime de rendement et la mise en place d'une prime de départ à la retraite. Comme ils réclament l'actualisation de l'abattement de l'IRG au nouveau SNMG qui est de 18 000 DA ainsi que la révision du système de bonification des postes spécifiques.