Le départ de Hamid Zouba de la DTN n'en finit pas de faire parler de lui. En annonçant sa prochaine démission de son poste de directeur technique national, Zouba a jeté un véritable pavé dans la mare. Il dit vouloir prendre cette décision «par solidarité avec Bouarrata», mais on ne peut s'empêcher de penser à de tout autres arguments. Bien avant le recrutement du belge Georges Leekens, nous avions interrogé celui que l'on peut considérer, maintenant, comme ex-DTN sur l'idée qu'il avait du futur entraîneur national. Il avait, alors, fait part de son voeu de le voir jouer un grand rôle dans la formation et dans l'encadrement. «J'espère, nous avait-il dit, que ce sera quelqu'un qui nous aidera dans le recyclage des entraîneurs et qui nous apportera des idées sur le projet des centres de formation qu'on compte, bientôt, lancer». Et d'ajouter: «s'il faut ramener quelqu'un pour s'occuper uniquement de l'entraînement de l'EN, autant prendre quelqu'un de chez nous. Avec lui, au moins on fera des économies de devises». Il y a qu'un débat doit se faire sur le rôle exact de Georges Leekens dont on pouvait s'attendre à ce qu'il mette un peu la main à la pâte dans le domaine de la formation. Au prix où il a été engagé, il est plus que nécessaire qu'il contribue à mettre son expérience dans l'encadrement de nos entraîneurs. A ce jour, il n'a pas réuni une seule fois les entraîneurs de clubs. Ce à quoi on assiste c'est à une course effrénée du Belge pour monter une équipe compétitive en vue des échéances qui approchent comme les Jeux sportifs arabes et la CAN 2004. Il est normal qu'il aille pour cela recruter ailleurs les sélectionnés, mais il serait également utile qu'il voie ce qui se passe ici en Algérie. On ne peut s'accommoder éternellement du fait que le football national périclite en raison de l'énorme retard qu'il accuse en matière de formation. Or Leekens, depuis qu'il a été recruté par la FAF, a passé beaucoup plus de temps à l'étranger qu'en Algérie dans le but de superviser et de prendre contact avec des joueurs émigrés. La léthargie de notre football national l'a amené jusqu'à aller quémander l'autorisation des dirigeants du club de Clermont-Ferrand pour avoir un certain Aït Alia, c'est-à-dire un club qui n'a aucune renommée et qui n'est qu'un très modeste représentant de la division 2 française. Une démarche presque humiliante puisque le Belge aurait essuyé un refus de la part de ses dirigeants. Il est vraiment loin le temps où l'EN d'Algérie battait l'équipe d'Allemagne en Coupe du monde ! Ce serait pour cette raison que Rachid Bouarrata a décidé de rendre son tablier et de quitter son poste d'entraîneur adjoint de l'EN et non pas pour des motifs d'ordre financier. Le Constantinois voyait autrement le rôle du Belge. Il ne comprenait pas, aussi, la mission dévolue à Stéphane Pauwels recruté pour être une sorte de superintendant de l'équipe nationale, donc versé essentiellement dans les affaires administratives. Or, plus le temps avançait et plus on s'apercevait que l'intéressé avait des vues sur le domaine technique. La preuve en est qu'à chacune des sorties de Leekens en Europe, il est à ses côtés. Mieux encore, la veille du départ de l'EN pour l'Angola, il était sur le terrain pour diriger l'entraînement. Il y a, c'est sûr, des ajustements à faire de ce côté-là sans quoi la FAF se décrédibiliserait aux yeux de l'opinion sportive. D'où la nécessité de responsabiliser la DTN sur ce point. Mais où est cette DTN?