Comme à chaque intersaison on assiste à de la surenchère dans les transferts. Depuis le 1er juin et jusqu'au 10 juillet, les joueurs ont la possibilité de démissionner de leurs clubs. Quant à ces derniers ils ont jusqu'au 16 juillet, à 16h00, pour déposer les dossiers, des nouveaux signataires. La FAF indique, dans un communiqué, que les dossiers de mutations doivent, impérativement, être déposés auprès des ligues concernées. Depuis quelques saisons déjà, le problème concernant les joueurs de la division 1 est clair. Ils doivent signer un contrat avec leur club employeur et, à la fin de ce contrat, ils sont libres d'opter pour le club de leur choix. Dans le cas où ils sont toujours, sous contrat, ils doivent obtenir une lettre de libération signée par le président en exercice du club quitté. Certains présidents de club, voulant jouer au plus malin et qui ont cru bon d'intégrer dans le contrat des clauses contraignantes, ont donc été pris de court par la FAF qui a indiqué, dès la saison dernière, qu'elle ne tiendrait compte d'aucune d'elles. Pour ce qui est des joueurs de la division 2, le contrat n'est pas nécessaire. Ils sont, cependant, tenus de signer avec leur club une licence pour une ou plusieurs saisons. La FAF et la LNF ne prennent en considération que cette licence et non les contrats puisque non obligatoires pour cette catégorie de joueurs. Toutefois ceux qui avaient signé un contrat antérieurement à la saison précédente (2002-2003) et qui arrive à expiration en ce mois de juin, seront libres de partir et de choisir un autre club. Ces derniers temps, il est fait mention d'un certain nombre de mutations de joueurs de la division 2 vers des clubs de la division 1, indiquant qu'ils sont libres et qu'ils n'ont aucune lettre de libération à fournir. Dans les dispositions réglementaires arrêtées par le bureau fédéral de la FAF lors de sa dernière réunion, il est, pourtant, fait mention «d'une libération, s'il y a lieu, signée et légalisée par le président du club en exercice durant la période de mutations et de signatures fixée par la fédération». Les nouveaux règlements généraux adoptés par le même bureau fédéral indiquent en leur article 67 que «les joueurs sous licence pluriannuelle en cours de validité sont soumis à libération délivrée par le président du club en exercice. La libération n'est pas exigée, en cas d'expiration de la licence». Les anciens règlements sont, à peu près, de la même inspiration. Aussi toutes les informations relatives à la mutation de joueurs, toujours liés à leur club par le biais d'une licence pluriannuelle, sont dénuées de tout fondement si ces joueurs ne disposent pas de la fameuse lettre de libération signée par leur président. La même condition est exigible pour les jeunes catégories notamment les juniors. Une telle disposition apparaît comme logique car des clubs de la division 2 risquent de perdre tous leurs joueurs. Elle est là pour les protéger, en particulier les clubs formateurs dont on sait qu'ils se donnent un mal fou pour mener à bien leur mission et qui se voient, de saison en saison, «pillés» par des clubs qui usent et abusent de l'argent de l'Etat. Cet argent que les pouvoirs publics leur versent pour, qu'ils l'investissent, justement, dans les jeunes catégories mais eux préfèrent le mettre, presque en totalité, dans la prise en charge des seniors (hébergement, restauration, primes et salaires). Des clubs pensent agir en terrain conquis sous prétexte de notoriété. La FAF et la LNF ont l'impérieux devoir de se mettre du côté de ces clubs formateurs et de remettre à leur place les clubs qui se croient tout permis. C'est parce que la formation a été délaissée au profit d'une surenchère endiablée autour de joueurs, souvent à la réputation surfaite, que notre football s'est retrouvé dans la situation peu enviable qui est la sienne aujourd'hui. Le Cameroun, avec dix fois moins de moyens que nous, se retrouve partout et à tous les niveaux en sélection. Nos amuseurs de foules et certains techniciens qui ont tendance à trop parler sans montrer quelque chose de concret feraient mieux de se faire oublier pour un très long moment.