La destruction du cadre de vie demeure l'oeuvre éternelle d'hommes inconscients Aussi dynamiques soient-ils, ces travaux, en matière de réalisation de structures sociales, sont également sources de désagréments générés par l'absence de suivi et de contrôle des services techniques concernant le respect des clauses des cahiers des charges. De nombreuses entreprises en charge de travaux d'aménagement, de réseaux d'AEP et autres, portent peu d'intérêt, voire même sont indifférentes à la réglementation. A voir l'entame de plusieurs travaux d'aménagement, de raccordement au réseau d'AEP, de gaz et d'assainissement, dans plusieurs quartiers et cités du chef- lieu de la commune de Annaba, on constate qu'après la fin des travaux, ces lieux sont transformés en véritables bourbiers, et les chaussées parsemées de nids-de-poule. Pour cause, le non-respect des clauses des cahiers des charges par ces entreprises censées à la fin des travaux, remettre en l'état initial la chaussée et tout l'environnement. A défaut de la non- conformité à ces clauses, il est stipulé, en temps normal, que des réserves seraient faites au même titre que les remarques retenues lors du contrôle des travaux par les services techniques concernés. Malheureusement, ce n'est jamais le cas, du moment que les entreprises se soucient peu de cette obligation figurant pourtant dans le cahier des charges. Cette négligence, pour pas dire indifférence volontaire, est due, non pas à l'absence de contrôle des instances concernées, les services techniques en l'occurrence, mais à l'inconscience professionnelle de ces mêmes services. Sinon, comment expliquer l'état général des quartiers et cités de la ville de Annaba, où plusieurs entreprises ont marqué leur passage, par la réalisation de tel ou tel projet, laissant derrière elles un environnement massacré. Partout où l'on va, l'on constate de visu l'existence de rues éventrées pour le raccordement au gaz de ville, à l'eau potable ou encore pour l'assainissement. La rue Pasteur est un témoignage concret de ce laisser-aller des pouvoirs publics. Même décor au niveau du lotissement des 120 Logements Belaïd-Belkacem, Pont blanc, Oued force, pour ne citer que ces exemples où les travaux ont été réceptionnés depuis des années, alors que la destruction du cadre de vie demeure l'oeuvre éternelle d'hommes inconscients, pour ne pas dire sans respect aucun envers les citoyens, encore moins l'environnement. Les entreprises, elles, s'empressent d'empocher leurs chèques, pour avoir effectué des massacres de haut niveau. Les services de contrôle technique, eux, signent et approuvent ce gâchis, puis transmettent aux pouvoirs publics des rapports faisant état de réalisations conformes aux cahiers des charges, alors que la réalité est tout autre sur le terrain. Le contrôle technique consciencieux et strict des services techniques de la wilaya, les subdivisions en l'occurrence, demeure toujours. Une situation devenue au fil des ans un véritable casse-tête pour les habitants de Annaba, invités par ces trottoirs crevassés, rues et ruelles éventrées, surtout, lorsque ces désagréments se trouvent à proximité de leurs habitations. Certes, il est bien beau de voir proliférer des chantiers de réalisation de divers programmes de développement. A la faveur des enveloppes conséquentes accordées par les pouvoirs publics, aux fins d'un développement adéquat et un cadre de vie digne du citoyen et de la ville où vivent plus de 750.000 âmes, les habitants concernés menacent de bloquer à l'avenir toute entreprise entamant des travaux de branchement ou autres, devant les habitations, sans respecter le cahier des charges, notamment les clauses relatives à la remise en l'état initial de la chaussée.