Les plaintes qui ont été déposées contre certains cadres du ministère de l'Agriculture les accusant de détournement du fonds du Plan national de développement agricole (Pnda) et qui ont été suivies par des enquêtes entreprises par deux départements ministériels, à savoir ceux de Barkat et de Zerhouni, selon le ministre délégué au Développement rural M.Rachid Benaïssa, lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'occasion de l'évaluation du Plan national de développement agricole et rural, les recherches continuent. Quant aux résultats, le ministre s'est montré évasif, en insistant sur le fait que les pouvoirs publics font tous leurs efforts pour que la lumière jaillisse sur cette affaire. Revenant sur la rencontre sur l'évaluation du Pndar, les indices révèlent que le taux de croissance de la production agricole pour l'année 2003 a augmenté à 23,88% alors qu'en 2002 elle était à 0,01 %. Selon le ministre délégué, ce constat est très satisfaisant. Toutefois, ce plan n'a pas réussi à combler le déficit de la production céréale. Ainsi pour la campagne moissons-battages de l'année 2003, 38 millions de quintaux, qui s'étendent sur 80% de la superficie céréalière ont été déjà récoltés, il reste 20 % dont la moisson s'achèvera à la mi-août 2003. Mais à voir la consommation nationale, qui est de 60 millions de quintaux, cette récolte reste insuffisante. Il est à rappeler, également, que la récolte a été de 19,5 millions de quintaux en 2002, et de 26,5 millions de quintaux en 2001. Quant à la récolte record, elle avait été enregistrée en 1996 avec 46 millions de quintaux. Quant au nombre d'emplois permanents créés au 2e trimestre 2003, il est de 46 136 postes. Dans l'optique de rentabiliser ce secteur, qui, dira le ministre, est un secteur économique, la fiscalité doit être appliquée sur tous les agriculteurs «actuellement, ce sont uniquement les grands cultivateurs qui payent les impôts, les autres sont exonérés». Le département de Barkat ambitionne, également, de développer le financement de proximité et ce, grâce à l'aide des banques. Ainsi une rencontre a été organisée entre le ministère et les instances financières afin de drainer les bailleurs de fonds et les inciter à financer les projets. «Quatre banques ont donné leur accord de principe, reste cependant la concrétisation», révèle le ministre.