Les archs lancent un ultime appel mettant en exergue les dangers qui menacent le pays. Dans une déclaration assez musclée, la présidence tournante de la Cadc lance un appel ultime aux représentants de l'Etat, tout en les interpellant sur les dangers guettant le pays, en apportant dans l'immédiat une réponse positive engageant l'Etat à prendre en charge les six points arrêtés lors du dernier conclave interwilayas de Raffour, une mise à terme à cette «hogra» subie par les journalistes et aux dépassements exercés par le ministre de l'Intérieur, la prise en charge des élèves exclus du système scolaire en élargissant de la circulaire relative à l'admission en classe supérieure pour les élèves ayant une moyenne annuelle égale ou supérieure à 9,5/20, à toute la wilaya, la cessation des provocations de la police et des gendarmes qualifiés d'assassins à l'encontre des citoyens et des délégués et d'honorer les engagements pris publiquement vis-à-vis des sinistrés du séisme du 21 mai dernier tout en annulant les poursuites judiciaires à l'encontre des manifestants condamnés. La Cadc s'interroge sur le sens à donner à «l'oppression suivie de poursuites judiciaires et de condamnations à de lourdes peines (...) réservées aux sinistrés de Boumerdès ayant exprimé dans la dignité leur mécontentement (...) face aux promesses annoncées en grande pompe et publiquement à une population en détresse». La Cadc revient sur «la rentrée des classes qui tarde à venir» et sur la «brillante absence de la fédération de parents d'élèves», alors que «le nombre des exclus est vertigineux». Comme les archs affirment que «l'appareil judiciaire actionné contre les journalistes et les délégués du mouvement des archs, montre la nécessité de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire». Et d'appeler à l'indépendance de la presse, indispensable au fonctionnement démocratique des institutions de l'Etat. La Cadc s'en prend également au ministre de l'Intérieur, qualifié de «garant des restrictions des libertés individuelles et collectives et spécialiste de la provocation et de l'intrigue». Selon les archs, le ministre de l'Intérieur «ne ménage aucun effort pour violenter les journalistes et les citoyens qui refusent cette dégradation et contestent l'ordre établi qui conduira le pays vers l'institutionnalisation et la constitutionnalisation de l'Etat policier». Pour les archs qui se proclament, «autonomes et indépendants des chapelles politiques, rassembleurs, unificateurs, d'essence démocratique, et résolument pacifiques», «le mouvement est porteur d'espoir à travers le projet de société exprimé dans la plate-forme d'El-Kseur».