Une réponse positive aux incidences arrêtées lors du dernier conclave de l'Interwilayas de Raffour, l'arrêt des dépassements exercés à l'encontre des journalistes et des délégués du mouvement citoyen, la prise en charge réelle et urgente des sinistrés et des élèves exclus du système scolaire constituent les principales exigences de la Coordination des archs, daïras et commune de Tizi Ouzou (CADC) contenues dans une déclaration rendue publique dimanche dernier. À travers cette déclaration, la CADC interpelle le pouvoir sur la situation politique et sociale, traduite par une crise multidimensionnelle caractérisée par l'injustice, l'exclusion et les dépassements sur le peuple algérien, tout en tirant la sonnette d'alarme sur les dangers qui guettent notre pays. “Ceci risque de nous conduire aujourd'hui vers l'irréparable”, lit-on dans la déclaration. Dans cet ultime appel aux représentants de l'Etat, la CADC s'est longuement étalée sur la situation actuelle de la presse indépendante, tout en réitérant son soutien indéfectible à cette corporation, qui a accompagné le mouvement citoyen dans sa lutte pour la démocratie. “L'indépendance de ce quatrième pouvoir est indispensable pour le fonctionnement démocratique de l'Etat. L'appareil judiciaire actionné contre les délégués du mouvement citoyen et les journalistes montre derechef la nécessité de la séparation entre les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif.” La CADC demande également l'arrêt des dépassements exercés par le ministre de l'Intérieur à l'encontre des journalistes. Sur le volet social, la CADC exige du pouvoir d'honorer les engagements pris publiquement vis-à-vis des sinistrés du 21 mai dernier, l'annulation des poursuites judiciaires prononcées à l'encontre des manifestants de Boumerdès et l'élargissement de la dernière circulaire d'admission à tous les élèves exclus du système scolaire et à tout le territoire de la wilaya. La non-satisfaction des exigences du mouvement citoyen conduira inéluctablement à la compromission définitive du dialogue, un dialogue qui, sans équivoque, ne peut concerner que la mise en application de la plate-forme d'El-Kseur comme avaient tenu à le préciser les délégués de la CADC, lors du meeting tenu dimanche dernier à Irdjen. “Nous n'avons pas le droit de marchander une plate-forme écrite dans le sang”, précise Rachid Allouache. S. L.