«Quelle que soit la décision de ce 11 novembre, nous irons jusqu'au bout de notre démarche». C'est ce que nous a indiqué Abdelhamid Si Afif, membre du comité exécutif du mouvement de redressement du FLN, chargé de la préparation du «8e congrès». M.Daâdoua, en charge des élus, nous a souligné pour sa part que «l'ordre du jour de la rencontre de demain soir (aujourd'hui, après le f'tour. Ndlr) aura à se pencher sur les projets de résolution des commissions régionales afin d'esquisser le projet de résolution finale qui devra être adopté lors du congrès». A propos de ces assises, que les redresseurs qualifient d'incontournables, «il est absolument nécessaire et certain qu'elles auront lieu avant la fin de cette année», précise M. Daâdoua. Ce dernier, en charge des élus, ajoute que «pas moins de 50 % d'entre eux ont rejoint le camp du comité». Une information qu'il est certes difficile de vérifier puisque du côté du FLN légal, le ton reste à la sérénité alors que les membres de sa direction soutiennent que «seule une poignée d'opportunistes a rejoint les rangs de ceux qui avaient applaudi lors du 8e congrès, parfaitement légal, avant de retourner brusquement leur veste, obéissant aux instructions du clan présidentiel, assoiffé de pouvoir». S'agissant de la décision de justice du 11 novembre prochain, les «redresseurs» estiment qu'il s'agit d'une question accessoire. Cette réponse cherche à prémunir les «anti-Benflis» de toute autre mauvaise surprise dans le cas où la justice devrait valider les résolutions du 8e congrès ainsi que la composition de la direction actuelle du FLN. Les redresseurs, qui ont compris qu'ils n'avaient aucune chance sur le plan légal à partir du moment où ceux qui applaudissaient le plus, documents à l'appui, sont ceux qui dénoncent Benflis aujourd'hui, vont privilégier la voie de la politique et des «coups de force», sans recours cette fois-ci aux gourdins et aux chiens de combat. Selon Si Afif, grand partisan de la ligne politique, «nous irons vers le 8e congrès véritable quelle que soit la décision que rendra la justice ce 11 novembre». Selon lui, plusieurs scénarios se présentent suivant ce que décidera le tribunal d'Alger. Dans le cas d'une réponse positive, «nous irons vers les assises avec la composante de la direction telle qu'elle était avec Benflis comme secrétaire général. Si les congressistes le choisissent, nous nous y plierons, à condition que les lois soient respectées, et que ceux qui ne totalisent pas 5 ans de militantisme ne soient pas admis». Ceci pour le premier scénario. S'agissant du second, «à savoir un report ou une réponse négative», un congrès «parallèle» aura lieu «avec l'appui de plus de 60 % de la composante humaine du FLN». Toujours est-il que les membres du camp de redressement, pressés par le temps à cause de la présidentielle de mars ou d'avril 2004, sont tenus d'obtenir des résultats concrets avant la fin de l'année, sous peine d'être disqualifiés à leur tour.