L'étiquetage des produits alimentaires, importés ou fabriqués en Algérie, va changer. En effet, à partir de mai 2013, les producteurs seront obligés d'informer les consommateurs sur les additifs contenus dans leurs produits et leurs conséquences éventuelles sur la santé. Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'utilisation des additifs alimentaires dans les denrées alimentaires destinées à la consommation humaine entrera en vigueur en mai 2013. Selon des documents obtenus par le quotidien d'information électronique TSA, le ministère du Commerce a demandé aux entreprises «de prendre toutes les dispositions» en vue de se conformer à ce nouveau texte réglementaire paru au Journal officiel No 30 du 15 mai dernier. Lorsque des édulcorants incorporés dans les denrées alimentaires contiennent des «polyols et /ou de l'aspartame et/ou du sel d'aspartame-acésulfame», l'étiquetage doit porter les avertissements suivants: «Une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs» pour les polyols, la recommandation sera: «déconseillé aux enfants» dans le cas d'utilisation d'édulcorants. et «contient une source de phénylalanine» quand le produit renferme de l'aspartame et enfin «déconseillé aux individus allergiques et/ou présentant une intolérance aux additifs alimentaires». Pour les additifs alimentaires de produits préemballés vendus au détail, l'étiquetage doit comprendre notamment, et au besoin, la mention «hallal», la nature de l'additif alimentaire et les avertissements sur les conséquences de leur consommation sur la santé et les enfants. Le décret à paraître a fixé également la liste des additifs alimentaires autorisés, leur définition et leur fonction technologique. L'obligation faite aux producteurs de mentionner dans l'étiquetage la nature des additifs alimentaires contenus dans leurs produits permettra aux consommateurs de s'informer sur ce qu'ils consomment et de mettre fin à l'utilisation abusive d'additifs, et notamment, de colorants alimentaires dans l'industrie agroalimentaire. Il est regrettable que la majorité des produits fabriqués en Algérie ainsi que les produits importés de Chine et de certains pays arabes ne mentionnent ni le dosage des additifs alimentaires, ni leurs conséquences sur la santé des consommateurs.