Le Maroc a toujours peur du référendum du peuple sahraoui Composée de plusieurs pays d'Afrique, la Task force aura pour objectif la sensibilisation et la mobilisation internationales pour les causes justes dans le monde. La première conférence de solidarité africaine pour l'indépendance du peuple sahraoui, a annoncé à la clôture de la conférence à Abuja, la naissance d'une importante coordination appelée la Task force africaine de solidarité avec le peuple sahraoui. Sa première réunion aura lieu les 14 et 15 décembre prochain et ce, en marge de la tenue de la 4e Conférence internationale qui portera sur le thème «des droits des peuples et la résistance: cas du Sahara occidental» à Alger. Composé de plusieurs pays d'Afrique, dont l'Algérie, le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Cameroun, l'Angola, le Bénin et la République sahraouie, la Task force aura pour objectif la sensibilisation, la mobilisation et le suivi des programmes et actions liés à l'évolution de la lutte du peuple sahraoui qui revendique le référendum de l'indépendance depuis plus de 35 ans. Marquée par des interventions de haut niveau des représentants des gouvernements africains, des ambassadeurs de l'Afrique, les représentants des ONG, des syndicats, des représentants des sociétés civiles des pays d'Afrique et d'Europe dont l'Espagne, cette première conférence du genre a dégagé d'importantes recommandations qui ne se limitent pas aux discours de solidarité avec le peuple sahraoui, mais avec des objectifs bien déterminés qui vont dans le sens de l'indépendance du Sahara occidental. Privilégiant le pragmatisme comme solution tangible au problème sahraoui, la délégation africaine a été claire, nette et simple dans sa résolution globale vis-à-vis de la question sahraouie. «On ne peut dire que l'Afrique est un pays indépendant tant que le peuple sahraoui n'est pas libre et indépendant comme tous les autres pays africains qui ont arraché leur indépendance» a-t-on indiqué hier, comme un seul homme à Abuja. Plus d'une dizaine de résolutions et axes principaux ont étés rendus publics dans la déclaration d'Abuja à commencer par la création de la Task force (Asomws) pour l'indépendance du Sahara occidental. La coordination de l'organisation Asomws avec les organismes internationaux pour le suivi et le soutien à la cause sahraouie. La coordination avec les gouvernements qui prennent des positions claires et nettes pour l'indépendance du Sahara occidental, la pression sur les Nations unies, afin de faire avancer le projet du référendum sahraoui, ainsi que la décision de l'organisation d'une conférence qui va dans le même sens au Benin, en 2014. Mettant à nu les exactions coloniales du régime marocain au Sahara occidental, Mehrez Lamari, président du Cnaps, n'a pas hésité à tirer sur la position coloniale du Royaume chérifien, qui au lieu de promouvoir la culture de la paix et de stabilité dans la région, le Maroc encourage la maffia de la drogue, le terrorisme et le colonialisme, tout en réitérant la position ferme de l'Algérie en faveur de la cause sahraouie. La conférence d'Abuja a connu une participation record en termes de mobilisation et l'union des forces syndicales, parlementaires et autres organisations de la société civile des pays africains et européens. La décolonisation des territoires occupés, la condamnation du régime colonial marocain, la condamnation de l'exploitation illégale des richesses naturelles du peuple sahraoui s'ajoutent à la position contradictoire du Maroc qui «mange avec les animaux sauvages et pleure avec le berger». Ce qui discrédite la politique du régime chérifien, aussi bien à l'intérieur du Maroc qu'à l'échelle mondiale, en portant atteinte aux droits des peuples. Le Maroc a toujours peur du référendum du peuple sahraoui pour la simple raison qu'il est injuste contre son propre peuple. Oui, il faut le dire et le dénoncer haut et fort.