«L'anarchie, c'est l'ordre sans le pouvoir.» Pierre-Joseph Proudhon Sur l'écran du nouveau paysage audiovisuel algérien, il y a le cas de la chaîne Al Atlas TV qui est venue quelques jours avant Ramadhan 2013 pour proposer un programme alléchant et riche, défiant toutes les nouvelles chaînes déjà installées. Venu de nulle part, le P-DG de la chaîne de télévision Atlas TV, Hichem Bouallouche, a surpris plus d'un en annonçant qu'il soutenait Benflis, provoquant un grand étonnement pour ses propres journalistes et ses rédacteurs en chef. Certaines rumeurs à l'époque disaient que la chaîne appartenait un à haut responsable de l'armée. Mais depuis le départ de ce dernier de la Grande muette, cette télévision qui émet de Londres a perdu de nombreux journalistes et surtout de nombreux rédacteurs en chef. Le dernier en date, c'est Riad Houali qui a démissionné de son poste pour rejoindre la chaîne KBC, la télévision du groupe El Khabar. Avant lui, c'est la présentatrice vedette et chargée de l'information Leila Bouzidi de quitter la chaîne Al Atlas TV et de rejoindre à son tour KBC. Cette dernière n'interviendra pas en tant que présentatrice, mais fournira des émissions politiques et d'information. Au total plus de 30 personnes, entre journalistes et techniciens, ont quitté depuis la chaîne. Cette saignée dans la chaîne Al Atlas TV, s'explique par un déficit de communication et surtout un manque flagrant de visibilité de son directeur Tarek Yahiaoui. Plusieurs figures de l'audiovisuel algérien avaient fait une halte dans la chaîne Al Atlas sans pouvoir disposer des garanties nécessaires que cette chaîne va perdurer. Assise sur des bases non claires et surtout floues, de nombreux journalistes, ont préféré partir en déclarant que cette chaîne va fermer juste après la présidentielle. Et pourtant, elle avait tout pour réussir. Une diffusion de qualité, des journalistes professionnels, des plateaux fabriqués à l'européenne. Mais le hic est que certaines télévisions privées sont créées pour des périodes bien précises comme les élections législatives ou présidentielle et disparaissent juste après. C'était le cas pour la télévision El Adala TV créée par Djaballah juste pour la période des élections. Le cas de Al Atlas TV nous rappelle l'aventure ratée de Khalifa News, qui a été réactivée en 2004 à partir de Londres, juste pour attaquer le candidat Bouteflika et favoriser le candidat Benflis. Le cas de Khalifa TV a convaincu les responsables de l'époque de retarder l'ouverture du champ audiovisuel aux privés. La nouvelle donne des satellites a changé, depuis, les choses. Mais ce qui est sûr est que Al Atlas TV, l'une des chaînes du PAN (Paysage audiovisuel algérien) n'a pas son autorisation du ministère de la Communication pour créer un bureau, mais ses journalistes travaillent normalement lors des couvertures nationales. Or, la situation à l'intérieur de la chaîne demeure instable et pourrait l'être encore plus s'il n' y a pas d'orientations claires de ses responsables. [email protected]