le conflit semble loin de connaître son épilogue. En dépit de la rencontre de dimanche passé entre les représentants des étudiants grévistes et les cadres des deux ministères de l'Enseignement supérieur et celui de l'Education nationale, le conflit semble loin de connaître son épilogue. La pomme de discorde demeure la catégorisation du diplôme attribué par les écoles nationales dans les textes de la Fonction publique. Ainsi, dans une note signée, avant-hier, par le secrétaire général du Mesrs, il y est indiqué que les catégories instituées par le décret exécutif de 2002 sont les MEF (bac+3), PEF (bac+4) et PES (bac+5). En outre, le ministère de l'Education nationale s'engage à recruter les diplômés des quatre écoles. Dans le même ordre, les deux tutelles ont convenu de laisser le choix aux étudiants de poursuivre cette option ou d'intégrer une école supérieure pour obtenir une licence d'enseignement ou, enfin, d'accéder aux études universitaires. Pour ce qui est du système d'échelon, ce ministère réaffirme sa proposition d'un projet de décret qui sera remis aux autorités compétentes en conférant aux diplômés de ces écoles un privilège particulier. S'agissant des contrats d'affectation, le ministère de l'Education note que tous les contrats sont signés et envoyés aux écoles supérieures nationales. Quant à l'affectation, elle sera mise en oeuvre dès l'annonce de la liste des diplômés qui sera transmise, pour sa part, aux directions des académies concernées. Toutefois, les grévistes de Kouba qualifient, dans un communiqué, «d'ambiguë» la réponse des deux tutelles, notamment sur la classification du diplôme et les contrats d'affectation. Ainsi, les étudiants demandent de classer, noir sur blanc, les PES et les Pest en tant que professeurs confirmés de l'enseignement secondaire. Le même statut est recommandé pour les PEF. En guise d'actions, les protestataires prévoient des sit-in devant l'administration de leur école, des sit-in nocturnes devant le ministère de l'Enseignement supérieur auxquels sont conviés les étudiants des quatre écoles du pays.